Vivement les métavers !

À la vue de cette base de "disc golf" soigneusement désherbée, recouverte de gravillons et d'un carré de gazon artificiel au beau milieu d'un pré du parc des étangs Antoine-Charlebois, j'en suis venu à souhaiter l'avènement de ces univers virtuels dans lesquels ces amateurs de frisbee pourront enfin pratiquer leur activité dans un monde sans moustiques, sans trop de soleil, sans herbe qui chatouille les mollets, sans boue qui salit les chaussures et sans aspérités qui pourraient les faire trébucher.

Ce jour-là, ceux qui aiment la nature telle qu'elle est pourront enfin en profiter.   

Une histoire de chasse

Il y a deux semaines, quelque part dans le boisé du Tremblay, j'avais repéré un terrier de rat musqué au bord d'un ruisseau anonyme. Son entrée est submergée, mais un rond incongru dans une eau au demeurant stagnante m'avait mis la puce à l'oreille. Finalement, après quelques minutes d'attente pour en avoir le cœur net, l'habitant avait fini par se montrer. 

Depuis, quand je passe par là, je jette un œil au cas où. Il y a trois jours justement, je m'en approchais avec ma blonde. Allant voir en éclaireuse, elle m'a lancé un "il est là", puis un "ah non, c'est autre chose" qui m'a fait presser le pas. En arrivant, j'ai d'abord vu beaucoup d'agitation dans l'eau et un jeune rat musqué pas très habile en natation, un flotteur plus qu'un nageur. Soudainement, un autre animal s'est approché de lui à la nage. Trop occupé à essayer de l'identifier, je n'ai pas trop compris ce qui se passait alors. Après coup, je comprends que le juvénile venait de se faire attaquer par un vison d'Amérique. Ensuite, le vison m'a vu et le rat musqué a profité de l'hésitation de son prédateur pour plonger dans son terrier. 

Le vison n'a pas renoncé pour autant. Il s'est mis à arpenter les berges en amont et en aval, tantôt à la nage, tantôt à gué, à la recherche de sa proie. Le manège a duré ainsi pendant une bonne quinzaine de minutes, jusqu'à ce que, d'un seul coup, il se fasse charger sur la berge par un rat musqué beaucoup plus gros que lui, probablement l'un des parents. Il y a eu un bref moment de chahut dans les hautes herbes, puis tout le monde a disparu.

Promenade de santé

Neuf étamines, anthères blanches, 3 ou 4 styles 

Ce matin, je suis allé faire une ballade dans le boisé du Tremblay. C'était une marche de santé, rapide, sans appareil photo, juste mon cellulaire avec "Merlin" ouvert pour identifier et ré-apprendre comme chaque année les chants d'oiseaux, et le K-Way de mes 15 ans roulé en boule au cas où la nature mettrait sa menace à exécution.   

Hé bien, je suis rentré sec avec 34 espèces d'oiseaux en poche, dont un paquet de parulines, et une photo d'Aubépine dorée (Crataegus chrysoxcarpa

Bractéoles linéaires et glanduleuses, sépales denticulées et glanduleuses, ramifications de l'inflorescence villeuses
Feuille ovale à rhombique