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Petite Nyctale, Aegolius acadicus, Northern Saw-whet Owl (2)
J'ai, moi aussi, cédé la place, retournant à l'occasion constater les dégats. Mais, je ne suis pas inquiet. Les oiseaux ont la mémoire plus longue que l'homme et ils reviendront quand le consommateur de nature aura trouvé d'autres sujets de convoitise.
Petite Nyctale, Aegolius acadicus, Northern Saw-whet Owl (1)
Rainette crucifère, Pseudacris crucifer crucifer, Northern Spring Peeper
Des vertes et...pas des mûres, des léopards
Troglodyte familier, Troglodytes aedon, House Wren
Raton laveur, Procyon lotor, Racoon
Deux jeunes adultes, des frères, jouant pour la dernière fois avant d'aller, chacun de leur côté, vivre leur vie de raton. Nous avons bien connu leur mère et fait nos adieux à leur soeur, heurtée par une voiture et trouvée un matin dans la rue.
Il est plutôt rare de les voir le jour. D'habitude, nous trouvons leurs traces de doigts sur la terrasse, le matin, ou nous les entendons le soir essayer d'ouvrir la poubelle. L'été, le son de leurs conversations nocturnes nous réveille parfois, pour notre plus grand plaisir.
Quoiqu'en disent certains (je l'ai entendu de mes oreilles), il n'y a aucune agressivité dans cet animal. Si vous tombez un jour sur un raton agressif, c'est que vous avez franchi sa distance de fuite sans lui laisser d'issue et il suffit alors de reculer pour le laisser passer. Les deux autres raisons qui peuvent le rendre agressif sont la rage ou qu'il a été élevé par l'homme, et, dans les deux cas, il n'y a pas grand chose que vous puissiez faire à part l'éviter.
Cerf des Keys, Odocoileus virginianus clavium, Key Deer
Leur histoire commence, il y a fort longtemps, une époque d'avant l'Homme. L'air se refroidit, l'eau cristallise et se retire, offrant les Keys en pâturage. Puis, un réchauffement et les voilà pris au piège sur leurs îlots. C'est là que les Cerfs de Virginie deviendront les Cerfs des Keys.
Les européens débarqueront plus tard et les réduiront presque à néant, une coutume de notre espèce. On dit qu'il n'en restait que vingt-cinq en 1955, seize ans après que leur chasse ait été interdite.
Aujourd'hui, ils ne sont pas sortis d'affaire. L'effectif avoisine le millier mais l'habitat disparaît. Il faut dire que les Keys sont encore belles, mais pour combien de temps ?
Anole brun, Anolis sagrei, Brown Anole
Un émigrant cubain qui fait son chemin aux États-Unis et au Mexique.
Carouge à épaulettes, Agelaius phoeniceus, Red-winged Blackbird
Courlan brun, Aramus guarauna, Limpkin
Aigrette neigeuse, Egretta thula, Snowy Egret
Pic à ventre roux, Melanerpes carolinus, Red-bellied Woodpecker
C'est le mâle; chez la femelle le rouge ne couvre pas la tête. Maintenant la question est: "Appartient-il à la population floridienne ou à celle plus au nord ?"
Canard brun, Anas fulvigula, Mottled Duck
Ibis blanc, Eudocimus albus, White Ibis
Ibis falcinelle, Plegadis falcinellus, Glossy Ibis
Paruline à couronne rousse, Dendroica palmarum, Palm Warbler
Gallinule Poule d'eau, Gallinula chloropus, Common Moorhen
Sarcelle à ailes bleues, Anas discors, Blue-winged Teal
Grèbe à bec bigarré, Podilymbus podiceps, Pied-billed Grebe (2)
Bigarré, c'est peut-être un peu exagéré !
Tantale d'Amérique, Mycteria americana, Wood Stork
Grand Héron de forme blanche, Ardea herodias occidentalis, Great White Heron
Chouette rayée, Strix varia, Barred Owl
Alligator d'Amérique, Alligator mississipiensis, American Alligator
Urubu noir, Coragyps atratus, American Black Vulture
Des nouvellles de la chenille, suite et fin
Une ballade automnale quelque part dans le sud du Québec, une chenille spectaculaire ressemblant à une espèce européenne, une identification problématique selon le Ministère des ressources naturelles et de la faune.
L'épilogue
Selon le même Ministère, il ne s'agit pas de l'espèce européenne Melanchra (Ceramica) pisi, mais bien de l'espèce nord-américaine Melanchra assimilis. Quant à son nom français, je vous laisse le plaisir de le chercher.
Chicorée
La scarole et la frisée sont des variétés cultivées d’une autre espèce de chicorée : Cichorium endivia.
- L’inuline (50 à 60 % de la racine), un polysaccharide qui aurait l’effet d’un probiotique.
- La lactucopicrine, la lactucine, la cichoriolide A, les cichoriosides A, B et C : des lactones sequiterpéniques.
- Le kaempférol, un flavonoïde auquel on attribue un effet oestrogénique.
- Parties aériennes séchées à raison de 3 g par jour.
- Racine à raison de 3 à 5 g par jour.
- Suc de la racine à raison de 15 à 30 ml le matin, à jeun.
- Infusion de1 à 2 g de feuilles ou de racines dans 150 ml d’eau, 2 fois par jour, avant les repas.
- Décoction (10 minutes) de 15g de feuilles dans 150 ml d’eau, une fois par jour avant les repas.
- Décoction de 2 à 4 g de racines broyées dans 150 ml d’eau, une fois par jour.
- Sirop (100 %) obtenu à partir d’une décoction (5 minutes) de 100 g de feuilles et de racine par litre d’eau, prendre 10 à 40 ml par jour.
Verge d'or
- Des flavonoïdes (1,5 à 2 %) : la quercétine, la quercitrine, l’isoquercitrine, le kaempférol, l’isorhamnétine, l’hypéroside, la rutine, l’afzéline, la nicotiflorine et l’astragaline et la narcissine.
- Des coumarines.
- Des tanins (10 à 15 %) auxquels on attribue l’effet astringent.
- Une huile essentielle à germacrène D (30 %), pinène, limonène, myrcène, sabinène et phellandrène.
- Des acides phénoliques dont l’acide caféique et l’acide chlorogénique (0,2 à 0,4 %).
- Des phénolglycosides (0,1 à 0,5 %) : le virgauréoside A et le léiocarposide, auxquels on attribue les effets diurétiques et lytiques.
- Infusion de 3 à 5 g dans 150 ml d’eau, 3 ou 4 fois par jour, en dehors des repas.
- Décoction de 2 à 4 g dans 150 ml d’eau, une fois par jour ; laisser infuser une dizaine d’heures après la décoction.
- Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 0,5 à 2 ml, 3 ou 4 fois par jour.
- Teinture (1:5 éthanol à 45 %) à raison de 0,5 à 2 ml, 3 fois par jour.
- Décoction (3 minutes) de 20 g de plante fraîche (séchée, 10 g), 10 g de racine fraîche de pissenlit (séchée, 5 g), 10 g de feuilles de serpolet dans un litre d'eau; boire dans la journée entre les repas.
- Lavement avec une infusion des parties aériennes d'une plante dans 500 ml d'eau.
Tanaisie vulgaire
La tanaisie est une plante herbacée originaire des régions tempérées d’Eurasie et naturalisée en Amérique du Nord. Elle pousse dans les lieux ouverts et ensoleillés tels que le bord des chemins, les terrains vagues et les prairies. La floraison se produit en été sous la forme de boutons jaune doré à l’extrémité de la tige.
On utilise les sommités fleuries, qui sont cholérétiques, emménagogues et vermifuges.
Parmi les principes actifs de la tanaisie, on trouve :
- Des stéroïdes dont le principal est le β-sitostérol.
- Des terpénes parmi lesquels l’α-amyrine, la β-amyrine, l’arméfoline, l’artémorine et la tanacétine.
- Une huile essentielle (0,1 à 0,2 %) dont les principaux composants sont la thuyone (95 %), qui est toxique, et le camphre.
- Infusion de 1 à 2 g dans 150 ml d’eau, 2 à 3 fois par jour.
- Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 1 à 2 ml, 3 fois par jour.
- Vin de tanaisie (1:17, 8 jours) à raison de 30 ml, 2 fois par jour.
- Compresse avec une décoction de fleurs et de feuilles.
- Cataplasme de feuilles et de fleurs bouillies.
Des nouvelles de la chenille
Gingembre
Le gingembre est une plante herbacée originaire du sud-est de l’Asie. Elle est cultivée ailleurs dans le monde pour les propriétés aromatiques de son rhizome.
On utilise le rhizome, qui est analgésique, antiémétique, anti-inflammatoire, antioxydant, antirhumatismal, apéritif, carminatif, digestif, stomachique et sudorifique.
Parmi les principes actifs du gingembre, on trouve :
- Les gingérols et les gingérénones (leurs produits de dégradation), auxquels on attribue les effets antiémétiques. Ces composés ne font pas partie de l’huile essentielle.
- Une huile essentielle (1 à 4 % du rhizome) contenant une centaine de composés, majoritairement des sesquiterpènes (30 % de zingibérène).
Pour prévenir la nausée, les vomissements, le cancer et les maladies cardiovasculaires.
- Rhizome séché à raison de 1 à 2 g, 30 minutes à 1 heure avant la cause de la nausée et répéter 4 heures plus tard si nécessaire.
- Rhizome séché à raison de 250 mg à 1 g, 3 fois par jour.
- Rhizome frais à raison de 2 à 4 g toutes les 4 heures.
- Infusion de 1 g de gingembre sec ou de 3 g de gingembre frais dans 150 ml d’eau, 2 à 4 fois par jour.
- Teinture (1:5) à raison de 1,25 à 5 ml, 3 fois par jour.
- Extrait liquide (1:1) à raison de 0,25 à 1 ml, 3 fois par jour.
Narceus americanus
Une promenade de fin de journée et d'avant-averse, pour relaxer, nous a permis d'observer ce magnifique iule.
Sa bonne dizaine de centimètres en fait le plus grand myriapode de l'est de l'Amérique du Nord. Complètement inoffensif, il habite la litière, dont il se nourrit, et recherche les lieux humides.
Dans l'arbre phylogénique, les myriapodes sont une classe d'arthropodes au même titre que les insectes et que les arachnides. Ils ont juste plus de pattes.
S'agit-il de Ceramica pisi ?
Pin blanc, Pinus strobus, Eastern White Pine
Rainette crucifère, Pseudacris crucifer crucifer, Northern Spring Peeper
De Un jardin, un monde... |
Avec les ventouses qu'elle a au bout des doigts, la rainette peut espérer atteindre des sommets. Même la croix qu'elle porte sur le dos et qui lui vaut son nom ne parviendra pas à freiner ses ambitions. | |
De Un jardin, un monde... |
Asclépiade commune, Asclepias syriaca, Common Milkweed
Quelle fleur étrange ! Et pourquoi lui avoir donné un nom qui fait référence au dieu grec de la médecine ?
Cette plante exclusivement américaine est le berceau des Monarques. Cela devrait suffire à imposer le respect, mais au cas où, son parfum extraordinaire finira par convaincre les sceptiques. Ses pousses et ses fruits, jeunes, sont comestibles à condition de les faire bouillir dans deux eaux. Certains ont aussi essayé d'utiliser son latex et la soie de ses graines pour produire du caoutchouc et du textile...sans grand succès pour l'instant.
Scarabée ponctué de la vigne, Pelidnota punctata, Grapevine Beetle
Écureuil gris, Sciurus carolinensis, Gray Squirrel
Rien de tel que des bardeaux d'asphalte chauffés par le soleil pour vous débarrasser des parasites ! J'ai vu la tourterelle faire pareil.
Le souffle du boisé
Il n’y a pas que des rainettes dans le boisé du Tremblay. On y trouve d’autres espèces de grenouilles. D’ailleurs, on ne devrait pas parler de grenouilles mais plutôt d’anoures, qui est le nom scientifique pour désigner le groupe des grenouilles, des rainettes et des crapauds. Au Québec, il existe onze espèces d’anoures. Parmi celles-ci, on compte le crapaud d’Amérique, seul représentant de sa famille (les bufonidés), les quatre rainettes qui appartiennent à la famille des hylidés et les six vraies grenouilles (famille des ranidés) qui sont la grenouille des bois, la grenouille léopard, la grenouille des marais, la grenouille verte, la grenouille du nord et le ouaouaron. De ces onze espèces, six, au moins, vivent dans le boisé du Tremblay ou à ses alentours. Aux détours d’un chemin, vous pourriez très bien croiser le crapaud d’Amérique ou la grenouille des bois car ces deux-là aiment « courir » les bois. Vous pourriez aussi rencontrer la grenouille léopard ou la grenouille verte, mais il vaut mieux chercher une étendue d’eau ou sa proximité. Si toutes les espèces d'anoures fréquentent les milieux humides et utilise les nappes d’eau, parfois temporaires, pour pondre leur œufs, beaucoup s’en écartent le restant de l’année. C’est le cas du crapaud, des rainettes, de la Grenouille des bois et, dans une moindre mesure, de la Grenouille léopard, qui ne s'en éloigne jamais trop. En hiver, les rainettes, le crapaud et la Grenouille des bois préfèrent s’enfouir sous les feuilles mortes; les autres le passent au fond de l’eau. Si vous avez la chance d’habiter en bordure du bois, ou si vous passez en voiture un soir d’avril sur le chemin du Tremblay, en particulier entre les dernières maisons et la zone industrielle, arrêtez-vous au bord la route, coupez le moteur, ouvrez la fenêtre et laissez vous bercer par le chant des grenouilles. Pour en savoir plus: Amphibiens et retiles du Québec et des maritimes, par Jean-François Desroches et David Rodrigue, aux Éditions Michel Quintin. Pour apprendre à reconnaître le chant des grenouilles: http://www.naturama.ca/fr/zone_nature/profile/index.html#amphib |
La colonie oubliée de Lasius minutus
Il est difficile de dire combien d'individus occupent la fourmilière. Minutus est discrète et en dehors de l'essaimage, le moment où les jeunes reines quittent le nid pour aller fonder de nouvelles colonies, l'activité autour de la fourmilière est plutôt réduite. Bien sûr, elle augmente un bref instant lorsque les futures reines et les mâles sortent pour leur envol nuptial, accompagnés des ouvrières qui les assistent. Mais, souvent, minutus préfère le «bourgeonnement» pour étendre son territoire. Les jeunes reines partent alors par voie terrestre avec un groupe d'ouvrières; ce qui rend le départ plus discret, mais plus sur. Quelle que soit la méthode utilisée, la nouvelle reine, plutôt petite comparée à d'autres reines de fourmis, n'a pas la capacité de fonder seule une colonie. Aussi pratique-t-elle le parasitisme social temporaire en s'infiltrant dans une fourmilière existante, soit de son espèce, soit d'une espèce voisine, comme Lasius pallitarsis ou alienus. Elle se fait adopter en s'imprégnant de l'odeur de ses hôtesses et les ouvrières, bernées, élèvent sa progéniture. Elle peut cohabiter avec la reine déjà en place, jusqu'à ce que le nombre de ses ouvrières soit suffisant pour aller fonder sa propre colonie, un peu plus loin. Elle peut aussi tuer l'ancienne reine et, avec le temps, les ouvrières de Lasius minutus finissent par supplanter les autres, puisque leur relève n'est plus assurée.
Publié dans le numéro de janvier 2010 d'Infociel, le bulletin d'information du Centre d'information sur l'environnement de Longueuil
Les magnifiques photos de la fourmi ont été prises par Bruno Gentile, un artiste talentueux dont on peut admirer quelques réalisations sur son blog