Cartes postales d'Alberta

Difficile de s'échapper de l'Alberta: à l'ouest, votre horizon est barré par les Rocheuses; à l'est vos aspirations sont ancrées dans la terre et son exploitation.
Mais après tout, pourquoi le voudrait-on ? Il y en a ici pour tous les goûts. La montagne fait glisser le touriste sportif. La plaine cultive ses céréales et se vide de son pétrole. Les naturalistes, quant à eux, se satisfont de tout...enfin de ce qu'il reste.
Coté Montagne, comment passer à côté du fameux lac Louise ? La réponse est simple, il suffit de s'arrêter au lac Peyto, qui doit son nom au trappeur Ebeneze William Peyto. L'eau y est tout aussi turquoise et le site est grandiose. Une preuve que la roture peut rivaliser avec la noblesse pour atteindre la majesté. La zone de transition entre le glacier et le lac, un mini sandur s'y j'en crois la définition du terme, ajoute à l'intérêt géologique du décor. Pour ceux qui s'interrogeraient sur la couleur de l'eau, elle vient des particules minérales que celle-ci arrache à la montagne. Elles absorbent une partie du spectre solaire pour ne nous renvoyer que le turquoise. Sans rancune !


Côté plaine, les valeurs s'inversent. Être sur le plat, c'est être en haut et pour voir quelque chose, il faut baisser les yeux. L'eau se cache au fond des canyons. Aller à sa rencontre, c'est remonter le temps et risquer de se trouver nez à nez avec un dinosaure.



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