Après avoir lu que les larves du Desmocère à manteau se foraient un chemin au cœur des rameaux du Sureau et les faisaient dépérir, je suis allé regarder d'un peu plus près les quelques nouvelles tiges flétries de notre sureau. Chaque année, le phénomène affecte l'extrémité d'une dizaine de rameaux, tout au plus, et ne semble pas entamer la vigueur de l'arbuste. Je l'avais toujours attribué à un bris accidentel de la tige par le vent ou un oiseau.
Erreur. En examinant les jeunes rameaux, j'y ai effectivement trouvé deux orifices: un, plus petit (environ 2 mm de diamètre), vers le haut du côté de l'inflorescence et un autre, un peu plus gros (3-4 mm de diamètre), vers la base de la nouvelle pousse, juste avant la partie ligneuse de l'année dernière.
Une coupe longitudinale dans la partie médiane de la tige entre les deux orifices permet de constater les dégâts. Sur son trajet, d'une quinzaine de centimètre, la larve a mangé toute la moelle; la partie blanche au centre de la tige visible dans la partie gauche de la photo. La moelle sert en grande partie au stockage des réserves nutritives. Elle est entourée de vaisseaux qui conduisent la sève brute et élaborée. La sève brute vient des racines et ne contient que de l'eau et des sels minéraux, tandis que la sève élaborée vient des feuilles et transportent des produits de synthèse, principalement des sucres et des acides aminés.
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