Vérâtre vert, Veratrum viride, Indian Poke

Au printemps, dans l'éclaircie d'une forêt traversée par un ruisseau, on ne peut ignorer l'incongruité du tabac du diable: ce vert aussi éclatant que soudain, cette vigueur que rien ne semble pouvoir freiner.
Le vérâtre mérite son surnom car il contient de la vératrine, un alcaloïde hypotenseur et bradycardisant (qui ralentit le rythme cardiaque). Il a déjà été utilisé par les médecins d'antan, mais comme il entraînait autant de décès que de guérisons, l'usage a été abandonné.
Quand elle est ingérée, cette plante sympathique, voire parasympathique, vous prévient avant de vous tuer. Elle provoque d'abord des brûlures d'estomac et des vomissements qui permettent d'éliminer la substance toxique. S'il en reste assez, les symptômes de l'intoxication sont des vertiges, de la difficulté à respirer. La tension artérielle diminue et le cœur ralentit jusqu'à s'arrêter. Il y a un contre-poison, l'atropine, un alcaloïde extrait de solanacées (belladone, jusquiaume, datura). 


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