...que la dernière fois, mais pas encore ça. Cela ne faisait pourtant pas si longtemps, peut-être 4 ou 5 ans, mais le jardin pédagogique de l'Institut de technologie agroalimentaire de Saint-Hyacinthe (Québec) avait alors des allures de jardin d'une autre époque, l'époque révolue où l'on cultivait la terre, pas les plantes.
Aujourd'hui, on sent un nouvel élan avec le magnifique toit vert du pavillon d'accueil et quelques jardins thématiques plus récents comme celui des premières nations où l'on a pourtant oublié de présenter la culture mixte des trois sœurs (courge, haricot et maïs), ou comme le jardin Flore et Sens qui mêle art et végétation.
Malheureusement, le passé pèse encore lourdement sur le jardin, en particulier au jardin des "exceptionnelles" où l'on propose au vote des visiteurs une sélection de plantes annuelles aussi colorées qu'éphémères, dont l'alignement martial fait la fierté du général jardinier et me rappelle affreusement la consigne de mon sergent-chef pendant les défilés: "je ne veux voir qu'une tête".
À bas le paillis, vive l'anarchie ! Aussi bien vous le dire, j'ai voté pour la liberté et le pissenlit. Après cet acte de terrorisme horticole mou, j'ai croisé, un peu plus loin, la route de vrais activistes, notamment une marmotte et une portée de papillon. Lequel, je ne sais pas; peut-être le Grand Porte-queue (Papilio cresphontes), profitant du réchauffement climatique pour remonter de son sud natal et s'introduire au Québec après avoir colonisé les États-Unis.
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