Baume du Canada

Abies balsamea

Très populaire en Europe, il fut un temps où on l'utilisait pour fixer les lames et lamelles de microscope et pour assembler les pièces d'optique. L'avantage de ce liquide visqueux et collant est d'avoir un indice de réfraction voisin du verre et de ne pas cristalliser avec le temps. Aujourd'hui, on le trouve encore à une vingtaine d'euros les 100 millilitres, mais il a été remplacé par des résines polyacryliques dérivées du pétrole.

Abies balsamea

Au Québec, on l'appelle gomme de sapin. Ça tombe bien, car c'est exactement ce que c'est, même si les chimistes préfèrent dire oléorésine. En plus, il y en a partout, car le sapin baumier (Abies balsamea), le sapin de nos noëls, est un arbre typique de la forêt du nord de l'Amérique. Il est assez facile à reconnaître: les cônes sont dressés (les immatures sont gris-mauve foncé), les aiguilles sont disposées de part et d'autre du rameau (sauf à son extrémité), la face inférieure des aiguilles est parcourue de lignes blanches longitudinales et la surface du tronc est tapissée de "verrues" plus ou moins grosses.

Abies balsamea

Si vous appuyez dessus légèrement avec un doigt, vous constaterez qu'elles sont plutôt molles. Si vous insistez, elles céderont en faisant gicler la gomme. Avec un peu de chance, vous ne serez pas dans la trajectoire. Autrement, vous aurez les doigts collants pendant des heures et vos vêtement ne pourront être détachés qu'avec un solvant "gras" comme de l'alcool, par exemple. Et quitte à prendre le risque, ça vaut le goût d'y gouter. C'est sans danger;  on en trouve même en pharmacie au rayon des produits naturels en pastille contre les infections des voies respiratoires ou en onguent contre les rhumatismes. Mais je vous préviens, le produit brut est plus que gouteux et vous garderez son amertume longtemps dans la bouche. Allez, un peu de courage !

Entre les branches

Setophaga virens

Il y a dans l'automne comme une invitation à la paix. La lumière est moins vive, le soleil juste assez chaud pour donner envie de s'y plonger. Il y a dans l'air un parfum de je-ne-sais-quoi, mais tellement agréable.
C'est le meilleur temps pour se promener et, même si tout est plus silencieux et beaucoup moins présent, on pourrait quand même rencontrer une paruline à gorge noire en transit ou un cerf de Virginie qui espère ne pas avoir été vu. Qui sait.

Odocoileus virginianus

Le secret de Fonrouge

Sur un plan de la ville de Longueuil, rien ne distingue le parc Fonrouge de ces espaces urbains artificiels, plantés d'espèces exotiques, de gazon, de carrés de sable et de mobiliers  récréatifs. Il faut aller chercher une vue satellite de l'endroit pour comprendre qu'il y a peut être quelque chose de plus à Fonrouge.

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La hauteur de vue - une perspective encore mal maitrisée par nos gouvernants - permet effectivement de constater que le parc Fonrouge s'inscrit dans un plus vaste ensemble naturel et boisé, qui porte aujourd'hui le nom de Boisé du Tremblay. Mais, pour vraiment comprendre l'importance de l'endroit, il faut redescendre au ras des pâquerettes et le parcourir à pied.
Comme toutes ces enclaves naturelles ignorées, ou même honnies, des partisans de l'asphalte et du gazon, il n'y a ni accès officiel, ni sentier. Une  bonne façon de l'aborder est par la rue Cuvillier (il y a un stationnement au 301, devant la maison de quartier). 


Après, il faut oser traverser la lisière et entrer dans cet autre monde pour ressentir la force du lieu. Si l'empreinte de l'homme avec son cortège de déchets est malheureusement visible dans les premiers mètres, on reste sur l'impression qu'ici, la nature n'a pas encore renoncée et que tout espoir est permis. D'ailleurs, après quelques mètres, c'est l'enchantement. 


On s'enfonce dans un sous-bois d'érables, de caryers et de charmes dont la taille témoigne de l'ancienneté du lieu. Quelques fossés de drainage, en grande partie comblés, et des talus de pierre rappellent que l'homme a déjà échoué dans sa tentative d'asservissement de Fonrouge. Ces vestiges sont les seuls rappels de la présence humaine, car, à ce point de la marche, rien de l'agitation et des bruits de la cité environnante ne perce. Il ne reste plus que le calme et le silence d'une forêt qui se prépare à l'hiver. Au printemps, il en va tout autrement, car le boisé Fonrouge est l'un des derniers refuges de la rainette faux-grillon et ceux qui ont osé s'y aventurer en cette saison racontent que leur chant est si puissant qu'il peut vous rendre sourd.      
La progression continue jusqu'à ce que s'amorce une légère déclivité. L'érablière à caryer laisse alors la place à une zone plus clairsemée peuplée de saules discolores. Quelques pas encore et Fonrouge livre enfin son secret. Au milieu de la forêt, soudain, le lac apparait, impressionnant par son incongruité et sa taille. Si vous l'abordez silencieusement, vous aurez peut-être la chance d'y surprendre des canards sauvages, des hérons ou quelques rapaces guettant leur proie du haut des arbres alentours.  

Lac du boisé Fonrouge

Malheureusement, le boisé Fonrouge et son lac sont menacés de disparition par le développement résidentiel. Le processus de colonisation est déjà en mouvement. Selon une mécanique bien rodée, on a isolé  le milieu par la construction d'un boulevard, canalisé et enfoui le ruisseau qui alimente le lac, installé de nouveaux résidents qui vont finir de le transformer en un terrain vague qu'il deviendra salutaire de bâtir. Plus tard, les pompes fonctionneront à plein régime pour évacuer l'eau des sous-sols, l'aqueduc explosera au printemps sous la pression des eaux de fonte qui gonflent le ruisseau, mais peu importe: les taxes rentreront, les primes d'assurance augmenteront et le commerce prospérera.
Heureusement, des gens qui ont à  cœur leur environnement et le bien-être collectif tentent de s'opposer aux promoteurs immobiliers et d'infléchir les décisions intéressées des élus. Je pense par exemple à Ciel et Terre (deux membres permanents et une poignée de bénévoles), un organisme qui se bat depuis des années pour la protection des milieux naturels de Longueuil. Ils accomplissent des miracles avec rien ou presque rien, dans l'indifférence quasi-générale; on leur doit entre autres un début de protection du Boisé du Tremblay.   Chapeau et merci à Tommy Montpetit et Aline Porciuncula de m'avoir fait découvrir le boisé Fonrouge !

Un monde inaperçu

Grâce à Étienne Plasse et à son équipe, le monde des amphibiens et reptiles du Québec se dévoilera en novembre prochain. En attendant, vous pouvez aller consulter 10 belles capsules vidéos sur des espèces menacées à l'adresse unmondeinapercu.com

Cap'taine Crapaud

Avec un peu de chance, vous le croiserez au parc du lac Témiscouata. Oh bien sûr, il y a des représentants de son espèce partout au Québec, mais ils ne sont pas aussi beaux que le Capitaine.
Bien que le crapaud d'Amérique ne sorte jamais sans son armure, cela ne l'empêche pas d'être au menu des couleuvres, des tortues et de certains poissons. Quelques mammifères et oiseaux s'en prennent à lui, mais évitent de le consommer, car ses glandes à venin le rendent indigeste.

Anaxyrus americanus americanus
Anaxyrus americanus americanus
Anaxyrus americanus americanus

L'expat fait du stop

Nous roulions sur la 295 à mi-chemin entre Trois-Pistoles et le parc national du Lac-Témiscouata, notre destination. La route était agréable; nous abordions une section fraîchement refaite. De part et d'autre de l'asphalte, la végétation ordinaire des accotements avait été effacée par un remblais de gravier tout neuf.
Mon attention fut attirée par une plante à fleurs bleues, buissonnante et grisâtre, qui résistait ou était déjà partie à la reconquête du désert. "Tiens, de la vipérine !" fut la première chose qui me vint en tête. À part en Europe d'où elle est originaire et où elle est commune, je ne l'avais vue qu'une fois de ce côté-ci de l'Atlantique; je crois bien que c'était au parc Thomas Chapais, à Montréal. Dans la flore Marie-Victorin, on peut lire qu'elle est occasionnelle au Québec. C'est bien le cas. 

Echium vulgare
Echium vulgare

Comme nous étions quand même 350 kilomètres plus au nord et dans les contreforts des Appalaches, il fallait que je m'arrête pour en avoir le cœur net. Avertissement, coup de frein, marche arrière, portes qui claquent et plus de doute, il n'y en pas deux comme elle avec ses grappes de fleurs unilatérales. Il parait qu'elle doit son nom à la forme de ses fruits qui rappellerait la tête d'un serpent; je n'ai jamais vérifié. Dans le temps, on l'utilisait contre les morsures de vipères, probablement en vertu de la Théorie des signatures. Aujourd'hui, elle est tombée en désuétude et c'est probablement mieux ainsi, car elle contient des alcaloïdes toxiques pour le foie.

Echium vulgare

À première vue, ces vipérines étaient venues par la route. Il n'y en avait que sur les nouveaux bas-cotés, nulle part ailleurs. Les graines amenées avec les graviers auront trouvé les conditions favorables pour germer. Je me demande si elles passeront l'hiver. Il faudra que nous revenions.   

Echium vulgare

Le vent nous portera

Pas facile de conquérir le monde quand on ne peut pas bouger ! Et pourtant, les plantes l'on fait. Pour y parvenir, elles ont avant tout misé sur les générations futures, soit sous forme fécondante comme le pollen, soit sous forme fécondée et embryonnaire comme la graine. Ensuite, elles les ont équipées de façon à pouvoir utiliser les moyens de transport existants.
Et le véhicule le plus efficace pour voyager loin et partout, c'est l'air. Ne dit-on pas "être libre comme l'air" ? C'est aussi le mode de transport le plus utilisé par les végétaux (environ 90 %), autant pour disséminer leurs pollens (anémogamie) que leurs graines (anémochorie).
Le problème avec le vent est que pour voyager loin, il faut voyager léger. Le grain de pollen l'a bien compris. Avec sa taille microscopique (entre 5 et 150 micromètres), il lui suffit de se pencher par la fenêtre et c'est parti pour l'aventure.

Epilobium angustifolium
Epilobium angustifolium
Epilobium angustifolium
La graine, elle, n'a pas cette chance. À part celles qui ont suivi un régime minceur comme les graines des orchidées, la plupart sont trop lourdes pour s'écarter du giron parental. Heureusement, les plantes ne sont pas nées de la dernière pluie. Elles ont eu le temps de réfléchir au problème et de trouver des solutions. Premièrement, elles ont travaillé sur la réduction du poids en faisant voyager les graines une par une et en les débarrassant de tout ce qui était superflu, notamment l'eau. Cela a donné l'akène, une façon raccourcie de dire un fruit sec indéhiscent contenant une seule graine. Certains sont assez légers pour voler. Un exemple d'akène que tout le monde connait (mais qui ne vole pas) est la fraise. Dans la fraise, la partie rouge et charnue que l'on prend généralement pour le fruit n'est en fait que le réceptacle de la fleur qui s'est transformé après la fécondation (c'est officiellement un faux-fruit). Les vrais fruits, ce sont les petits grains durs à la surface, qui sont des akènes contenant chacun une graine.

Asclepias syriaca
Asclepias syriaca
Asclepias syriaca

Comme le résultat de l'allègement n'était pas à la hauteur de toutes les espérances, certaines graines se sont fait pousser des ailes. Pour ce qui est de la forme, elles ont laissé libre cours à leur imagination. Tout était permis: façon hélicoptère comme la samare du frêne ou la disamare de l'érable, façon parachute comme les akène du pissenlit et des espèces apparentées (Astéracées) ou encore façon planeur comme les aigrettes soyeuses de l'asclépiade ou de l'épilobe.

Tussilago farfara
Pappus du Tussilage
Par ailleurs, quelques plantes, peut-être atteintes de vertige, ont préféré emprunter d'autres voies que celles des airs;  ça fera l'objet d'un autre article. 

Cours d'initiation à la botanique en ligne

Il est encore temps de s'inscrire. C'est facile et vraiment intéressant. L'adresse est indiquée la fin de la vidéo.

De la friche à la prairie sauvage

Il y a peu de temps, je recevais un courriel d'un organisme de protection de l'environnement me demandant si j'avais déjà observé le bruant des prés et le bruant vespéral sur une de leurs propriétés que je fréquente régulièrement. On me demandait également si l'habitat était susceptible d'accueillir ces deux bruants. Le but de la question était de fournir des arguments à une demande de subvention pour "le projet d’aménagement d’une prairie sauvage pour les oiseaux champêtres et les pollinisateurs". Il faut dire que depuis l'invention du mot biodiversité dans les années 90, il est devenu important de le faire valoir quand on veut justifier la protection d'un habitat. Attention cependant à ne pas réduire la biodiversité à la quantité ou certains habitats, refuges d'espèces rares ou particulièrement bien adaptées, risquent de disparaître; je pense par exemple à la paruline de Kirtland en Amérique du Nord ou aux milieux désertiques.
Situé entre la zone industrielle et agricole, traversé par des fossés de drainage et délimité par une haie d'arbustes et d'arbres matures, le terrain en question est probablement une terre agricole abandonnée. Je ne pourrais pas dire depuis combien de temps cette terre a retrouvé sa liberté, mais les plantes herbacées - verges d'or, asters, valériane, millepertuis, herbe à pou, poacées et compagnie - y poussent dru. 

Friche

Quelque chose dans le courriel me laissait dubitatif et interrogatif. Était-ce le concept d'aménagement du sauvage ?  Moi qui croyais que "sauvage" rimait avec "livré à lui-même" et était de ce fait incompatible avec toute forme d'aménagement. Était-ce le fait de réclamer de l'argent pour le faire ? Moi qui croyais qu'une friche était un état de transition entre le domestique et le sauvage et qu'il suffisait de laisser faire le temps, le seul habilité à décider de son devenir en prairie, en forêt ou en tout autre paysage intermédiaire.
N'étant ni écologue, ni écologiste et n'ayant en matière d'écologie que de vagues notions tirées d'observations personnelles, de lectures et d'une formation déjà ancienne, je me demandais si les concepts de friche et de prairie avait à ce point évolué que j'étais maintenant dans le champ. 

Friche

Soucieux de combler mes lacunes, je me mis à la recherche de définitions et voici ce que je trouvai. Pour Wikipedia, "une friche est une zone, un terrain ou une propriété sans occupant humain actif, qui n’est en conséquence pas ou plus cultivée, productive ni même entretenues." Selon la même source, "une friche agricole résulte de l'abandon des terres. Lorsque la friche commence à se reboiser naturellement, on parle alors d' « accrus ». La friche doit être distinguée de la jachère, qui est une préparation et un repos du sol." Jusque là, rien de très nouveau.
Pour le Ministère de l'agriculture, des pêcheries et de l'alimentation du Québec (MAPAQ), "une friche fait référence à une superficie agricole abandonnée, sans intention d’être cultivée, où s’implante graduellement une végétation naturelle, incontrôlée et donc impossible à travailler avec un équipement aratoire conventionnel." L'Union des producteurs agricoles (UPA) va un peu plus loin et catégorise les friches en fonction de leur couverture végétale. "La couverture végétale varie d’une friche à l’autre sous l’influence de plusieurs facteurs, dont l’âge de la friche, les anciennes utilisations du terrain, la qualité du sol, la topographie, les conditions hydriques, la géologie et le climat. Dans le temps, la friche est constituée d’une succession de végétaux qui, laissée à elle-même, redeviendra une forêt. Les couvertures végétales observées sont celles qui occupent le territoire à un moment donné. On regroupe souvent sous trois vocables les friches : herbacées, arbustives et arborées."

Friche

C'est donc bien le temps qui décide du sort de la friche. Si l'aménager signifie y tracer un sentier et y installer quelques panneaux d'interprétation du milieu, alors tant mieux ! Si par contre il s'agit d'y introduire des espèces végétales potentiellement plus attractives pour les pollinisateurs au détriment de celles déjà implantées, de préserver le peuplement herbacé d'une éventuelle colonisation par les ligneux, alors il me semble que le geste, aussi louable soit-il, perd de sa valeur écologique. Il risque aussi d'être moins durable ou de devenir couteux en entretien. Et puisque l'argent est difficile à trouver, ne vaudrait-il pas mieux privilégier des solutions plus utiles à long terme, comme l'éducation.

C'est la rentrée

Les "vacances de la construction" sont terminées. La nature que l'on aimait tant et que l'on allait chercher à des centaines de kilomètres est ici et maintenant devenue un obstacle au développement économique. Alors, on rase et on construit des appartements. La banlieue n'en finit plus de se répandre.
On veut du vert, des services et du neuf. Quand le neuf aura vieilli,  plutôt que d'entretenir, on achètera plus loin. On veut tout, mais surtout pas faire d'effort. Hier, les  nouveaux développements s'appelaient "Condos sur le lac" ou "Condos sur le boisé". Aujourd'hui c'est "Condos sur le golf"; le vert sauvage commence à se faire rare. Demain, ce sera "Condos sur le stationnement ou le centre commercial ou encore Dix30". Auparavant à Longueuil, en passant sur le chemin du Tremblay , on pouvait entendre le chant des rainettes faux-grillons au printemps. L'année prochaine, ce sera le bruit des tondeuses.


Heureusement, de l'autre côté de la route, c'est encore un peu la nature grâce à Nature Action Québec, qui a acheté une partie du boisé du Tremblay pour le protéger. L'organisme y a aménagé un sentier à travers prairies et bois; il sera inauguré cet automne. Je vais y patrouiller bénévolement à l'occasion, un prétexte pour me retrouver dans mon élément naturel. Le sentier est beau; NAQ a beaucoup et bien travaillé. 
Ces aménagements couteux étaient-ils nécessaires ? Fondamentalement, je ne pense pas et je suis même plutôt contre. Stratégiquement, oui.  Pour préserver ces lieux, il faut les occuper, attirer l'attention sur eux, sensibiliser à leur existence et à leur fragilité, démontrer qu'ils présentent un intérêt. Il faut aussi et malheureusement les marquer de notre empreinte, affirmer l'usage ou plutôt le non-usage que nous voulons en faire. Laisser libres, ils sont la proie des vandales, des faiseurs d'argent et de tout ceux pour qui les notions de respect d'autrui, de collectivité et de responsabilité civile ont été occultées par celles de liberté individuelle, de croissance et de développement personnel.  


Hier, en parcourant le chemin pour la énième fois, j'ai encore eu d'agréables surprises. En sortant du bois, au  milieu des verges d'or et des asters,  il y avait six beaux spécimens de  gentiane d'Andrews (Gentiana andrewsii)...et beaucoup de moustiques. Ce n'est pas une plante rare, mais ce n'était que la troisième fois que j'en voyais. Plus loin, un faucon émerillon faussement indifférent à ma présence est venu se percher au dessus de moi dans un arbre mort.

Gentian andrewsii