J'ai planté une matricaire odorante (Matricaria discoidea) au jardin, cette herbe que l'on dit mauvaise, ce symbole des terrains vagues et des bas-côtés, cette survivante du béton et de l'asphalte.
Hé oui, moi aussi j'accueille des réfugiés des pays pauvres. Mieux que Cédric Herrou en France ou que le stade à Montréal, je ne me contente pas de leur offrir un refuge ou de les parquer, je les arrache à leur condition et je leur fais une place chez moi.
En retour, elles contribuent à mon bien-être et à enrichir mon paysage quotidien. Elles m'aident à résister au conformisme confortable et étriqué de ma société.
S'il vous arrive de baisser les yeux et de croiser le chemin d'une matricaire odorante, osez froisser ses feuilles entre vos doigts. Vous constaterez qu'elle mérite bien son nom.
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