Aujourd'hui, je suis en manque de vert, en manque de bruissement de feuilles dans le vent, en manque de gazouillis d'oiseaux, en manque de bourdonnement d'insectes, en manque de beaux jours. Alors, je suis retourné faire un tour au parc écoforestier de Johnville, un nom dénué de charme pour un lieu qui en est rempli.
C'était au mois de juin dernier, à quelques kilomètres de Sherbrooke (Québec) et les Sabots de la Vierge étaient en fleur; je n'en avais jamais vu autant.
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Cinq kilomètres de sentiers, mais des heures à les parcourir tant il y a de choses à voir. |
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La tourbière, d'abord |
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Mousses, fougères, conifères, rien n'a vraiment changé depuis le retrait des glaces, il y a 10000 ans. |
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Pour profiter de la floraison de la tourbière, la meilleure époque est sans conteste le mois de juin. |
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Et en se laissant guider par ses oreilles, on peut avoir la chance d'observer la reine des tourbières; j'ai nommé la paruline à couronne rousse. |
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Ensuite, il y a l'esker. Ce cordon de sable abandonné par le glacier qui écrasait le Canada et une partie des États-Unis est aujourd'hui recouvert de forêt dans la partie protégée du parc; il est facile à repérer et à suivre. Mais avant cela, à la frontière entre la tourbière et le sous-bois, on ne peut pas s'empêcher de succomber au charme irrésistible de ces dizaines de sabots de la Vierge. |
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Pour ceux qui douteraient qu'ils marchent sur une dune préhistorique, les exploitants de sable ont mis à nu l'esker à certains endroits. Autant profiter des dégâts pour constater. |
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Un peu plus loin, une autre curiosité géologique et écologique. Il s'agit de deux kettles: des dépressions circulaires laissées par le poids de deux montagnes de glace plus lentes à fondre et abandonnées par la calotte glacière lors de son retrait vers le nord. L'eau les a remplies, mais l'acidité du milieu empêche la vie de s'y établir. |
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