C'est l'Halloween. Les fruits de l'asclépiade se sont déguisés en perruches, mais à la différence des vraies, les plumes de celles-ci sont à l'intérieur.
Le fruit a séché, il commence à s'entrouvrir et quelques graines, plus intrépides que les autres, déploient leurs soies pour s’accrocher à un courant d'air et quitter les rangs. C'est le signal que les 200 autres attendaient pour se ruer dehors.
Au fil du temps, plusieurs ont essayé de tirer profit des propriétés isolantes de la soie d'Amérique. La dernière tentative a créé un buzz médiatique: on voyait même la culture de cette mauvaise herbe comme un moyen de sauver le papillon monarque dont c'est la nourriture principale. Ce serait mal connaître l'agriculture qui n'admet pas la compétition pour la ressource (voir le chapitre Maladies et ravageurs de l'asclépiade du document: La culture de l'asclépiade commune). Vive le malathion, à bas le papillon.
Quoi qu'il en soit, on ne parle plus de ce nouvel eldorado. Il faut dire que l'asclépiade supporte mal la compétition avec d'autres adventices, et encore moins les herbicides qui ont été inventés pour s'en débarasser quand elle en faisait encore partie