La journée n'est pas encore commencée que le boisé est déjà à moi, ou presque.
À en juger par les pas que j'emprunte le temps d'un sentier, nous sommes deux ce matin pour assister au lever du jour, à défaut du soleil. Deux humains et rien de plus. En tout cas, rien qui n'ait laissé des traces dans la neige fraîche de cette nuit.
Cela exclut évidemment les oiseaux qui, beau temps mauvais temps, été comme hiver, se réveillent toujours de bonne heure. Pourtant, pics, sittelles, mésanges et cardinaux semblent de moins en moins nombreux.
Au sommet d'un arbre, une pie-grièche est déjà à l'affût et j'entends les trois corbeaux du coin se raconter leur rêve dans cette langue gutturale si caractéristique.