On s'y perd assez

D'habitude quand je croise la route d'un carex (famille des Cypéracées), je détourne rapidement les yeux et je fais semblant de ne pas l'avoir vu pour ne pas être obligé de passer des heures dans des clés d'identification plus ou moins à jour et finir sur une frustration. 5000 espèces sur la planète, plus de 200 dans l'Est du Canada et je suis paresseux: trois bonnes raisons de regarder ailleurs.

Mais celui-là avec ses dreadlocks, je n'ai pas pu résister à la tentation.

Première chose à essayer; faire rouler la tige entre le pouce et l'index pour vérifier qu'il ne s'agit pas d'une vulgaire graminée (maintenant Poacées). Les cypéracées ayant une tige à section triangulaire qui nuit à la fluidité du mouvement, si ça roule entre vos doigts, c'est une graminée. Après, bon courage !

Bon, je vous passe les errances et les détails fastidieux de l'identification, mais je suis arrivé au Carex plantain (Carex plantaginea). Évidemment, il reste toujours un doute...
Et effectivement, on m'a rapidement signalé sur le site iNaturalist.org qu'il s'agit plus probablement du Carex pédonculé (Carex pedunculata). Un jour, qui sait ?