...est passé hier dans le jardin. Un ou deux par an, c'est la fréquence à laquelle ils nous rendent visite, et ce malgré le soin que nous portons aux asclépiades de notre jungle. Les plantes y sont venues spontanément, mais nous les entretenons pour deux raisons: elles sentent bon et elles sont les hôtes indispensables des larves de ce papillon qui n'a pas la vie facile. L'une des principales menaces du monarque est encore une fois l'être humain qui considère l'asclépiade comme une nuisance pour son agriculture.
Le papillon d'hier se nourrissait dans des eupatoires avant de reprendre son chemin pour rejoindre ses congénères dans les forêts montagneuses du Michoacan, au Mexique, un voyage d'environ 4000 kilomètres qu'il va faire d'une traite pour aller se reproduire. Ses descendants moins pressés feront le voyage retour en 4 ou 5 générations.
Celui du jardin est né au Québec; comment connait-il la route à suivre ? Idem pour ceux nés au Mexique. Et ceux nés sur le chemin du retour qui ne connaissent ni le Canada ni le Mexique, pourquoi décident-ils de partir vers le nord plutôt que vers le sud ? Des réponses émergent, mais il y a encore beaucoup à découvrir.
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