Jardiner autrement

Lotier corniculé
Lotier corniculé
Encore 20 cm de neige aujourd'hui et 10 de plus après-demain, mais je m'en moque, je prépare mon printemps au jardin en relisant les notes de l'année dernière, prises en prévision de ce moment:

  • Déplacer le trèfle rouge, le mélilot jaune, le lotier corniculé et les autres fabacées vers le centre du jardin, plus ensoleillé.
  • Vérifier si le parterre de gingembre sauvage se remet bien de l'arrosage d'herbicide du voisin et le protéger avant le prochain arrosage
  • Vérifier si l'ail des bois s'est multiplié
  • Arroser plus assidûment les trois espèces d'eupatoire pour favoriser leur reprise après leur déménagement de l'automne dernier 
  • Marquer l'emplacement des sanguinaires du Canada qui se sont échappées en vue de les regrouper avec les autres dans le carré des papavéracées.
  • Surveiller la germination des nouvelles introductions: l'Onagre bisannuelle, le Panais sauvage/cultivé et surtout la Physostégie de Virginie.
  • etc, etc...
Asclépiade commune
Asclépiade commune 

Vous l'aurez peut-être remarqué, mais au jardin, il n'y a que des sauvages, nous inclus. Cela fait partie des conditions pour avoir le droit d'y entrer : 

  • être indigène (comme ma blonde) ou naturalisé (comme moi)
  • être vivace ou se resemer toute seule
  • être utile: soigner, se manger ou sentir bon
  • ou être en danger en dehors du jardin 
Chez nous, pas d'annuelles aux couleurs aussi vives qu'éphémères, qu'il faut racheter tous les ans à des producteurs qui minent directement ou indirectement l'environnement par leur besoin en eau, en énergie et en pesticides. La Terre n'en veut plus; elle n'en peut plus. Pareil pour les vivaces tellement modifiées que les insectes ne savent plus où trouver le nectar, s'il y en a.

Il y a tant de belles plantes indigènes qu'il faudrait être fou pour aller voir ailleurs. Attention, cela ne veut pas dire qu'il faut se promener avec sa pelle et aller arracher tout ce qui nous fait envie. Non, pas du tout,  si on veut se garder un futur, on attend la graine ou le fruit et on ne fait pas une razzia. Dix graines, c'est presque déjà trop car on se croit seul, mais on est un millier à être passé par là et à avoir eu la même idée, et l'espèce va s'éteindre. Il n'y a qu'à voir aujourd'hui où nous a conduit ce genre de comportement égocentrique. 


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