Indigène ou naturalisée ?

Des choses que l'on croyait acquises – je pense à la paix en Europe – ou de la vie que l'on croyait indigène à force de la rencontrer – là, je ne pense pas aux Tremblay, mais plutôt aux trèfles – ne sont en réalité que l'expression planifiée ou accidentelle de nos actes. 

Aucun trèfle n'est indigène au Québec.

Je dis ça parce que je viens de consulter, pour la énième fois, un article formidable paru dans "Le naturaliste canadien" en 2012, dans lequel quatre chercheurs présentent une mise à jour de la liste des espèces vasculaires exotiques naturalisées au Québec. En ce qui me concerne, c'est presque une lecture de chevet que je parcours de temps à autre et qui me réserve toujours une surprise. Par exemple, je viens d'apprendre que l'omniprésent érable à Giguère (Acer negundo) a été introduit au Québec avant 1883, probablement à des fins ornementales, et aussi que le houblon (Humulus lupulus) n'est pas qu'une plante naturalisée. Ainsi, Hunulus lupulus var. lupulus est européen, mais Humulus lupulus var. lupuloïdes est canadien

Il faut souligner le travail considérable qui a été fourni pour dresser cette liste des 899 plantes que l'on croyait d'ici (ici faisant référence au Québec), assortie de leur origine, de la date de la première preuve de leur naturalisation et du motif probable de leur introduction.

L'article en question "Lavoie, C., Saint-Louis, A., Guay, G. & Groeneveld, E. (2012). Les plantes vasculaires exotiques naturalisées : une nouvelle liste pour le Québec. Le Naturaliste canadien, 136(3), 6–32. https://doi.org/10.7202/1009237ar" peut être consulté et téléchargé ici.   

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