Pêche à la grenouille

Un érable de Pennsylvanie en fleurs

Hier matin, nous avions prévu d'aller faire une promenade sur le mont Saint-Bruno, le plus tôt possible pour éviter deux irritants: la chaleur et la cohue. Réveillés par le soleil, nous nous sommes butés à la barrière du parc qui ne se lève qu'à huit heures...quand la nature cède la place aux joggeurs.

Nous avons donc cherché l'entrée des chevreuils et l'avons trouvé au fond d'un cul-de-sac entouré de blockhaus prétentieux autour desquels on avait remplacé le ginseng à cinq folioles et d'autres plantes devenues rares, par du gazon, des blocs de pierre importée et des annuelles. 

Heureusement, une prise de conscience un peu tardive avait permis de protéger les indigènes restantes en créant la réserve Tailhandier à laquelle on pouvait accéder, et plus loin au parc, par un petit chemin, un étroit espace de liberté entre deux grosses cabanes palissadées et une forêt d'interdictions de stationner.

Nous nous y sommes donc engagés et la promenade qui s'ensuivit nous a donné l'occasion d'entendre et d'observer plein de choses intéressantes, à défaut d'être extraordinaires.

Il y avait entre autres ces ratons laveurs occupés à chercher à tâtons des grenouilles et d'autres animaux aquatiques,


et plus loin au bord du chemin, ce petit prêcheur et sa grenouille de bénitier, une rainette que l'on a baptisée crucifère en raison de la croix qu'elle porte sur le dos.


Un court extrait de chaine alimentaire

Ce matin, au parc des étangs-Antoine-Charlebois (Sainte-Julie, Québec), il y avait ce grand pic qui n'a fait aucun cas de notre présence, tant il était occupé à gosser un tronc vermoulu. Il avait dû y trouver quelques fourmis charpentières qui, elles aussi, affectionnent le vieux bois.

Un maître tisserand

L'oriole du Nord (Icterus galbula) est un oiseau sonore, voyant et commun dans le sud du Québec qui a la particularité de tisser un nid suspendu. 

Au cours de la fin de semaine, j'ai eu l'occasion de le regarder faire et je ne sais pas comment il arrive à s'y retrouver dans tous ces bouts de ficelles. C'est comme essayer de se fabriquer un hamac avec la bouche.