Sauge

Salvia officinalis (Lamiacées) est aussi appelée Herbe sacrée, Sauge officinale, Thé d’Europe ou Sauge des jardins. Salvia sclarea appelée Sauge sclarée a les mêmes propriétés.
La sauge est une plante vivace originaire du bassin méditerranéen. Elle est cultivée comme plante aromatique et ornementale dans de nombreux pays dans lesquels elle s’est parfois naturalisée. Elle pousse dans les lieux ensoleillés.
Son nom latin « salvia » vient du verbe « salvare » qui signifie sauver. Elle le doit au fait qu’au Moyen Âge, on la considérait comme une panacée.
On utilise les feuilles, qui sont antibiotiques, antifongiques, antigalactogènes, antisudorifiques, astringentes, digestives, fébrifuges, hypoglycémiantes, oestrogéniques, stimulantes, toniques et vulnéraires.
Parmi les principes actifs de la sauge, on trouve :
  • Une huile essentielle (1 à 2,8 %) dont le principal constituant est la thuyone (30 à 50 % de l’huile essentielle) qui a des effets antiseptiques et digestifs.
  • Des diterpènes.
  • Des flavonoïdes.
  • Des tanins hydrolysables et condensés (3 à 8 %).
  • Des acides phénoliques parmi lesquels l’acide rosmarinique.
Contre les troubles digestifs (dyspepsie, flatulences, diarrhée), la transpiration excessive (hyperhidrose), les infections respiratoires, les inflammations de la bouche et de la gorge (laryngite, pharyngite, glossite, stomatite), la galactorrhée, les bouffées de chaleur de la ménopause, la dysménorrhée, l'oligoménorrhée, l'aménorrhée, l'asthénie, les vertiges, les étourdissements et les états dépressifs.
  • Feuilles séchées à raison de 1 à 3 g, 3 fois par jour.
  • Infusion de 1 à 4 g de feuilles dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Vin de sauge (1:12, 3 jours) à raison de 10 ml, 2 à 3 fois par jour, après les repas.
  • Teinture (1:10 éthanol à 40 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 45 %) à raison de 1 à 4 ml, 3 fois par jour.
Contre l'herpès labial, les inflammations des muqueuses de la bouche, du nez et de la gorge, les dartres et les ulcères.
  • Gargarisme ou compresse avec 2 ou 3 gouttes d'huile essentielle diluées dans 100 ml d'eau ou avec 5 ml d'extrait liquide dans 100 ml d'eau, 3 fois par jour.
  • Bain en ajoutant un litre d’une décoction de 2 poignées de feuilles (rhumatismes).
L'huile essentielle présente une toxicité pour le système nerveux et peut provoquer des convulsions ; elle ne devrait pas être utilisée par voie interne. Elle est contre-indiquée aux femmes enceintes ou qui allaitent.

Thym

Thymus vulgaris (Lamiacées) est appelée Thym commun ou Thym cultivé. Thymus zygis appelée Thym espagnol et Thymus serpyllum appelée Thym serpolet ou serpolet à feuilles étroites ont les mêmes propriétés.
Le thym est un sous-arbrisseau originaire du sud de l’Europe, qui pousse dans les sols rocailleux et ensoleillés. On le cultive ailleurs comme plante aromatique et ornementale.
On utilise les feuilles et les fleurs, qui sont antibiotiques, antifongiques, antiparasitaires, antispasmodiques, antivirales, apéritives, astringentes, carminatives, digestives, expectorantes et vermifuges.
Parmi les principes actifs du thym, on trouve :
  • Une huile essentielle (1 à 2,5 %) dont les principaux constituants sont le thymol (35 à 55 %), le carvacrol (1 à 4 %), le β-myrcène (1 à 3 %), le γ-terpinène (5 à 10 %), le p-cymène (15 à 28 %), le linalol (4 à 6,5 %) et le terpinène-4-ol (0,2 à 2,5 %). La composition de l’huile essentielle varie selon les plantes que l’on divise en une dizaine de chémotypes.
  • Des flavonoïdes parmi lesquels le cirsilinéol, la thymonine et l’ériodictyol.
Contre la toux, la coqueluche, l'inflammation et l'infection des voies respiratoires (asthme, laryngite, bronchite, amygdalite, grippe, rhume), le manque d'appétit, les troubles gastro-intestinaux (dyspepsie, indigestion, gastrite, diarrhée, flatulences, colique, vers), la cystite, l'énurésie, l'asthénie et l'anémie.
  • Infusion de 1 à 4 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour; boire à jeun (vers intestinaux).
  • Décoction de 1 à 4 g de plante dans 150 ml d’eau, à raison de 10 ml toutes les 2 heures (toux).
  • Teinture (1:5-10 éthanol à 45 %) à raison de 2 à 6 ml, 1 à 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 0,6 à 4 ml, 3 fois par jour.
Contre la plaque dentaire, la stomatite, l'halitose, la laryngite, l'amygdalite, les blessures mineures, les ulcères, l'acné, la dermatite, les plaies infectées, les spasmes musculaires et les douleurs articulaires.
  • Rince-bouche ou gargarisme avec une infusion de 40 g par litre d’eau, 2 à 3 fois par jour.
  • Compresse avec une infusion de 12 g par litre d’eau ou avec 2 ml de teinture dilués dans 250 ml d'eau ou avec l'huile essentielle diluée à 1 ou 2 % dans l'huile végétale ou l'éthanol à 40-90 %.
  • Friction avec une huile de fleurs de thym (1:2 à froid, 4x3 jours).
Le thym peut provoquer des allergies. L'huile essentielle, toxique, ne doit jamais être ingérée et doit être diluée dans une huile ou l'éthanol avant d'être appliquée sur la peau. La plante ne doit pas être utilisée par les femmes enceintes ou celles qui allaitent à des doses supérieures à celles de l’alimentation.

Bugle rampante

Ajuga reptans (Lamiacées) est aussi appelée Consoude moyenne, Consyre moyenne, Dorve, Herbe à la coupasse, Herbe à maout, Herbe au charpentier, Herbe de Saint-Laurent et Petite consoude.
La bugle rampante est une plante rampante qui pousse dans les endroits ombragées des régions tempérées d’Europe. Elle s’est naturalisée en Amérique du Nord où elle est vendue comme plante ornementale. On la reconnait à sa rosette de feuilles vert foncé d’où émerge un épi de fleurs mauves à la fin du printemps. La plante se propage en émettant des stolons.
On utilise les parties aériennes, qui sont astringentes et vulnéraires.
Parmi les principes actifs de la bugle, on trouve :
  • Des glucosides d’iridoïdes.
  • Des phytoecdysones.
Contre la toux, les pneumopathies et l'asthme.
  • Infusion de 1 à 2 g dans 150 ml d’eau, 3 à 4 fois par jour.
Contre les plaies
  • Compresse avec une décoction (10 minutes) de 60 g par litre d'eau.
Contre l'angine et les maux de gorge.
  • Gargarisme avec la décoction.
En l’absence de données cliniques et toxicologiques, il convient d’utiliser la bugle avec prudence.