Urubu noir, Coragyps atratus, American Black Vulture


Cet oiseau échappe à toute classification. Compte-tenu de sa physionomie, on aurait tendance à le ranger dans la famille des vautours, les accipitridae. Mais, en Amérique du Nord. tout ce qui ressemble à un vautour, de l'urubu au condor, appartient à la famille des cathardidae.
Jusque là, tout va bien. C'est en amont que cela se gâte. Les accipitridae font partie de l'ordre des falconiformes mais on ne sait pas encore où mettre les cathartidae. Certains prétendent qu'ils sont une branche des falconiformes, d'autres qu'il sont une branche des ciconiiformes. Si c'est le cas, les urubus seraient plus proches de la cigogne que des vautours.
Est-ce possible ? Oui, c'est ce qu'on appelle la convergence évolutive qui fait en sorte que deux espèces parfois très éloignées peuvent se ressembler lorsqu'elles subissent les mêmes contraintes de leur environnement. En d'autres mots, si elles veulent survivre, elles n'ont pas le choix de s'adapter et cela peut conduire à avoir la même forme. Par exemple, dans le cas qui nous préoccupe, les vautours et les urubus se nourrissent tous de cadavres. Ils plongent leur tête dans les carcasses et, au fil du temps, la sélection naturelle a favorisé les oiseaux qui avaient moins de plumes sur la tête; on peut imaginer pourquoi. Sur le vieux continent, ce sont les vautours qui ont profité de cette évolution; sur le nouveau, ce sont les urubus et les autres oiseaux de la même famille.  

Des nouvellles de la chenille, suite et fin

Résumé des épisodes précédents
Une ballade automnale quelque part dans le sud du Québec, une chenille spectaculaire ressemblant à une espèce européenne, une identification problématique selon le Ministère des ressources naturelles et de la faune.

L'épilogue
Selon le même Ministère, il ne s'agit pas de l'espèce européenne Melanchra (Ceramica) pisi, mais bien de l'espèce nord-américaine Melanchra assimilis. Quant à son nom français, je vous laisse le plaisir de le chercher.