Ce petit frère de la corneille est un autre oiseau commun d'Europe. Peu farouche, le choucas aime vivre à proximité de l'humain. Ses constructions en hauteur lui procure le gîte et ses déchets, le couvert. On peut lire sur certains sites internet d'ornithologie que le choucas est présent en Amérique du Nord. N'exagérons rien ! Ce sont des visiteurs accidentels qui ne survivent pas à leur séjour. Au Québec, on ne rapporte qu'une seule observation documentée d'un individu à Port-Cartier en 1984.
Le choucas des tours a dans l'oeil une lueur qui peut paraître inquiétante, mais qui est plutôt le reflet de son intelligence. La preuve, il sait non seulement que les yeux d'une autre espèce sont des yeux (a priori, il n'est pas évident que l'anatomie comparative soit une science animale), mais il sait aussi tirer de l'information du regard de l'autre; une faculté qu'on ne reconnaissait récemment qu'aux grands singes comme nous. Ainsi, il peut suivre la direction de votre regard pour localiser une source de nourriture potentielle [Jackdaws Respond to Human Attentional States and Communicative Cues in Different Contexts].
Konrad Lorenz les a beaucoup étudiés et prétend que le divorce n'existe pas chez les choucas. Il est vrai que les activités de la journée, comme la recherche de nourriture, se font en couple. Par contre le soir (en dehors de la saison de reproduction), tous les choucas du coin se regroupent pour échanger les impressions de la journée avant d'aller rejoindre le dortoir, à la manière des corneilles.