Milan à queue fourchue, Elanoides forficatus, Swallow-tailed Kite

Encore du vieux stock ! Celui-là remonte à 2002.
Cette année-là, la municipalité de Forestville, dans la région de la Haute-Côte-Nord, a créé tout un émoi dans la communauté ornithologique québécoise et probablement ontarienne, et peut-être même un peu plus. C'est qu'on a pu y observer un milan à queue fourchue du 25 août au 4 septembre. La limite nord de sa distribution étant la Caroline du Sud, on comprend pourquoi les mentions sont plutôt rares au Québec. C'était la première officielle en 2002. Il y en a eu trois autres depuis, dont deux en 2008 (peut-être le même oiseau).
Nous avions rendez-vous avec les baleines bleues au large de Portneuf-sur-Mer, mais un petit détour jusqu'à l'entrée de Forestville nous a permis de saluer le visiteur.

Cigogne blanche, Ciconia ciconia, White Stork

Il y a quelques années, un séjour dans le sud de la France m'a permis d'observer mes premières cigognes blanches. La première rencontre se fit en Camargue, un individu posé dans un champ. Comme c'était en septembre, j'imagine qu'il s'agissait d'un migrateur en route pour son aire d'hivernage subsaharienne. La seconde eut lieu un peu plus à l'ouest au parc ornithologique du Teich au bord du bassin d'Arcachon, un très bel espace naturel qui accueille de nombreux oiseaux sauvages. Il abrite notamment une colonie de cigognes qui n'étaient apparemment pas encore parties.
Je me souviens aussi  avoir croisé la route d'un couple d'ornithologues suisses très excités par l'observation d'un busard Saint-Martin que j'avais à peine regardé. Je n'avais pas encore réalisé que contrairement au Québec où il est assez fréquent d'en observer, l'oiseau est rare et protégé en Europe.

Renard d'Anticosti

 
À Anticosti, une île d'environ 200 km de long sur 50 de large située dans le golfe du Saint-Laurent, il y a un avant et un après Menier.
En 1895, le chocolatier français achète l'île pour en faire sa réserve de chasse. Il y fait bâtir un village et y introduit diverses espèces d'animaux. Parmi ceux-ci, le cerf de Virginie va devenir un véritable désastre écologique, mais une source de profit encore exploitée en attendant que le pétrole jaillisse.
Il y introduit également le renard gris d'Amérique, ou renard argenté (Urocyon cinereoargenteus) et un hybride entre le renard gris et le renard roux. Les deux espèces se lient rapidement d'amitié avec la  population locale de renards roux (Vulpes vulpes) et, aujourd'hui, leur descendance abonde sur l'île, au grand plaisir des visiteurs.