Armoise commune

Photo de Christian Fischer
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Artemisia vulgaris (Astéracées) est aussi appelée Armoise vulgaire, Armoise citronnelle, Herbe aux cent goûts, Herbe de feu, Artémise, Herbe royale, Remise ou Tabac de Saint-Pierre.
En Amérique du Nord, elle a été introduite comme plante médicinale par les colons européens. On la trouve en bordure des chemins ou dans les terrains vagues. On peut la reconnaître à ses tiges rouge foncé et au duvet qui recouvre la face inférieure de ses feuilles.
On utilise les parties aériennes, qui sont apéritives, emménagogues, toniques et vermifuges.
Parmi les principes actifs de l’armoise commune, on trouve :
  • Une huile essentielle composée entre autres, de cinéole, de camphre et de thuyone; laquelle stimulerait l’activité utérine.
  • L’ombelliférone, une coumarine utilisée dans les crèmes solaires parce qu’elle absorbe les rayons ultraviolets et comme agent azurant, notamment dans les lessives.
Contre les règles irrégulières, l'anémie, la fatigue, la colique, la diarrhée, la digestion difficile, le manque d'appétit, les vers intestinaux, les spasmes, la nervosité, l'hystérie, l'épilepsie, les convulsions et les troubles de la circulation.
  • Infusion de 4 à 5 g de feuilles ou de fleurs dans 150 ml d’eau, 2 à 3 fois par jour; commencer 10 jours avant la date normale des règles (aménorrhée).
  • Teinture (1:5 éthanol à 50 %) à raison de 1 à 4 ml, 3 fois par jour.
  • Vin d’armoise (fleurs 1:50, 10 jours) à raison de 30  ml, 3 fois par jour, 8 jours avant le moment des règles.
Contre les abcès, les furoncles, les plaies même infectées et les piqûres d'insectes.
  • Cataplasme de feuilles broyées.
  • Lotion ou compresse avec une infusion de 35 g par litre d’eau.
Il ne faut pas en prendre en cas d'inflammation des voies digestives ou génito-urinaires, ni en période de grossesse ou d'allaitement. Elle peut causer des allergies chez les personnes sensibles aux astéracées. Par ailleurs, compte-tenu de sa teneur en thuyone, mieux vaut en limiter l’usage.

Tuer n'est pas jouer


Comme chaque année, un lapin à queue blanche vient, certains soirs d'hiver, ronger les troncs du fusain ailé qui dépassent de la neige. Cette année, l'arbuste aura du mal à s'en sortir. Les plaies sont trop profondes, plus profondes que le cambium, cette couche de cellules qui assure la croissance du bois en épaisseur. La cicatrisation, au cas où elle soit possible, risque d'être longue et la voie, grande ouverte pour les agents pathogènes. Pire, la sève élaborée chargée de sucres, celle qui descend des feuilles, n'alimentera plus la partie inférieure des branches; les vaisseaux qui la conduisent passent entre l'écorce et le cambium. 
J'avais espéré que les renards et les coyotes qui traînent dans le bois, nous débarrassent du lapin. Je n'aurai pas la patience. 
Comme je ne suis pas assez affamé, pas assez violent, pas assez sportif non plus, en un mot pas assez chasseur, j'ai ressorti la cage à marmotte et appâté avec deux carottes, qui sont devenues dures et inodores après quelques heures en dessous de zéro. Seule la couleur est encore attrayante, mais la lapin ne semble pas être sensible à leur charme puisque, jusqu'à présent, tout ce que j'ai réussi à attraper, c'est de la neige.
À moins que le lapin ait changé ses plans. Je ne le vois plus, ni ses traces d'ailleurs, depuis quelques jours. A-t-il compris le message ? Se garde-t-il un peu de fusain pour l'année prochaine ? Peut-être a-t-il croisé Goupil ? 

À la recherche de la lapone

Partis chercher des chouettes lapones, nous sommes rentrés bredouilles et fourbus. Le redoux avait rendu la neige lourde et collante aux raquettes. Par moment, des bourrasques dressaient des murs de neige et nous donnaient l'agréable illusion d'être seuls au monde. Dans une accalmie, nous avons quand même pu observer une bande de jaseurs boréaux; nos premiers de l'année.