"Viorne" - ça na sonne pas bien à l'oreille - viendrait du latin "vieo" qui signifie lier ou tisser, car on utilisait les rameaux de certaines espèces en guise d'attaches. Jusqu'à récemment, les viornes étaient classées dans la famille des chèvrefeuilles (les caprifoliacées); aujourd'hui ce sont des adoxacées. Cette nouvelle famille porte le nom de l'
Adoxa moschatellina, la seule espèce du genre et la première à avoir été reniée par la famille des caprifoliacées.
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Viorne à feuilles d'Aulne |
150, 200, on ne sait pas trop combien il y a d'espèces de viornes dans le monde, mais au Québec, il y en a au moins 7. Leurs inflorescences blanches, étalées à l'extrémité des rameaux, ne passent pas inaperçues. En y regardant de plus près, on peut voir que certaines espèces possèdent des fleurs toutes identiques et que d'autres ont une couronne de fleurs plus grosses à l'extérieur de l'inflorescence. Dans le dernier cas, il s'agit de la viorne à feuilles d'Aulne ou de la viorne trilobée (Pimbina). Pour les distinguer, on regarde les feuilles. Si elles ont la forme de feuilles d'Aulne, c'est une... et si elles sont trilobées, c'est une.... Les baies rouges du pimbina sont comestibles. Après un coup de gel, elles deviennent molles, translucides et meilleures à manger.
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Viorne trilobée |
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Viorne trilobée |
Pour l'identification des cinq autres, je vous renvoie à la flore laurentiennem, mais sachez que des fleurs toutes identiques et des feuilles trilobées appartiennent à la viorne comestible (fruits rouges) ou à celles à feuilles d'Érable (fruits noirs), tandis que des feuilles simples et dentées peuvent appartenir à la viorne de Rafinesque, la cassinoïde ou la lentago. Les feuilles de la Rafinesque sont veloutées en dessous, les fleurs de la cassinoïdes sont pédonculées, la lentago ne possède aucun de ces caractères.
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Viorne cassinoïde |
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Viorne cassinoïde |