Pour oberver des bécasses d'Amérique il faut chercher, au printemps, une clairière assez grande dans un bois humide ou pas trop éloigné d'une étendue d'eau. On s'asseoit ensuite silencieusement au crépuscule ou à l'aube et si on est à la bonne place au bon moment, on peut alors profiter du spectacle sonore des acrobaties aériennes qu'offrent les mâles à la pariade.
Il peut aussi arriver qu'on la croise au bord du chemin, mais de deux choses l'une: soit elle se fige et on passe à côté sans la voir, soit elle s'enfuit et le temps de se retourner vers la source du battement d'ailes, elle est partie. Celle-ci, je ne l'ai pas vu; pourtant je suis passé à moins d'un mètre et je l'ai probablement survolé du regard en cherchant des plantes. Dominic, qui me suivait, me l'a signalée. Le temps d'une photo à bout de bras, sans même la regarder pour ne pas l'effrayer, nous avons rapidement passé notre chemin, heureux que le hasard nous ait permis une telle proximité.