Trois façons de voir le sureau


Le sureau est en fleur. Les plus contemplatifs se contenteront de le regarder s'illuminer au soleil et attendront l'automne pour cueillir les baies que les oiseaux en route pour le sud auront bien voulu laisser. Légèrement âpres, sucrées et acides, elles sont délicieuses dans la compote de pommes, une tarte, un clafoutis ou un autre dessert à pâtes. Pour les faire prendre en gelée, se lever de bonne heure ne suffit pas, il faut leur fournir la pectine qu'elles n'ont pas. Et si la gelée ne prend pas, le jus peut aromatiser plein de choses.
Les plus courageux ou les plus indifférents à la floraison du sureau cueilleront les fleurs et les feront frire après les avoir trempées dans la pâte. Il faut aimer la friture parce que les fleurs ne goûtent pas grand chose, pour ne pas pas dire rien.
Les plus prévoyants et les plus fragiles les prépareront façon "carnet d'herboriste" en prévision de la saison du rhume. Il leur faudra aussi une bonne dose de foi car s'il existait un remède efficace contre le rhume, ça se saurait depuis le temps. À la rigueur, on peut soulager ses symptômes, mais rien dans le sureau ne semble prévu pour ça. Et pour ce qui est de le prévenir comme certains le prétendent, pourquoi pas mais pour être vraiment efficace, il faudrait le voir arriver. On peut toujours boire des tisanes de fleurs; elles sont très bonnes, elles.   

Le lézard sans nom


En tout cas en français, parce qu'en latin c'est Holbrookia propinqua et Keeled Earless Lizard en anglais Pourtant les plages du Mexique et du Texas où il vit sont aussi éloignées de Rome que de Paris, je ne comprends pas.
Avec ce petit lézard d'une dizaine de centimètres, le seul danger est de s'asseoir dessus quand on va se faire bronzer à la plage. Heureusement, il est vif comme l'éclair. S'il vous fait un clin d’œil en guise de salut, ne lui renvoyez pas car il risque de profiter du vôtre pour disparaître.
Allez, souris, t'es filmé !