On recense plus de 1200 espèces d'orchidacées du genre Pleurothallis, toutes d'Amérique tropicale. Celle-là pousse sur les flanc du volcan Baru, à 2000 mètres d'altitude. On l'a appelée P. maduroi en l'honneur de son découvreur Andrew Maduros, fondateur de Finca Dracula, un sanctuaire dédié aux orchidées .
Espèces d'épiphytes
Épiphytes peut-être, mais pas parasites...à part ce cher Gui, bien sûr.
Des plantes qui grimpent sur les autres pour atteindre le lumière, nous en connaissons tous. Au bas de l'échelle de l'évolution, il y a par exemple cette association d'une algue bleue et d'un champignon qui se fait passer pour un lichen et que l'on peut voir un peu partout sur l'écorce des arbres ou sur un minéral. Mais, il y en a d'autres, beaucoup d'autres et beaucoup plus évoluées.
Celles qui ont le mieux réussi dans la vie, notamment dans la nôtre, sont probablement les orchidées. On en compte plus de 20000 espèces (un millier au Panama), épiphytes ou non, réparties dans 800 et quelques genres.
Il y aussi les représentantes de la famille des aracées comme les monsteras que nous utilisons pour verdir nos salons et les broméliacées qui embellissent nos centres de table ou nos jardinières suspendues.
Les plus chanceuses germent au sommet d'un arbre profitant de l'interstice d'une écorce et s'y cramponnent à la force des racines. D'autres naissent en bas, dans l'ombre des grands. Elles ne doivent parfois leur salut qu'à une corde qui finira bien, un jour, de se balancer. L'égalité des chances, qui croit à ça ?
Les larmes du Dieffenbachia
Dans un coin du salon, près de la fenêtre, j'ai un vieux dieffenbachia, souvenir d'une autre vie postdoctorale et biophysico-pharmaco-physiologique.
Contrairement aux saules qui ne sont pas si inconsolables qu'on le chante, mon dieffenbachia n'en finit plus de pleurer. Est-ce la nostalgie de ses jeunes années ou le spectacle de la rue enneigée qu'il contemple par la fenêtre et lui fait regretter sa terre natale ? Toujours est-il que, tous les matins, j'éponge ses larmes.
Soucieux de son état d'âme, il fallait que je trouve une explication et une solution. J'ai donc entrepris un voyage au Panama pour visiter sa famille. À ma grande surprise, j'y trouvais des individus tout aussi éplorés malgré la chaleur et la moiteur du climat et en arrivais à la conclusion que la mélancolie est inscrite dans les gènes des dieffenbachias.
Comme quoi, on peut arriver aux bonnes conclusions à partir d'hypothèses et de raisonnements complètement erronés. Car effectivement (je l'ai appris par hasard au retour) ces larmes sont un trait de caractère inscrit dans les gènes de la plante. Il affecte certaines espèces qui poussent dans des milieux saturés ou presque en eau. Le phénomène, appelé guttation, leur permet de maintenir l'absorption d'eau et des éléments minéraux par leur racine.
Cette absorption racinaire et l’ascension de la sève brute dans la tige sont des phénomènes indispensables à la survie de la plante. Entièrement "passifs", ils ne dépendent que de l'appel d'eau créé par l'évaporation au niveau des feuilles. Si la teneur en vapeur d'eau de l'air augmente, l'évaporation diminue et l'eau n'est plus absorbée par les racines. Pour pallier le problème, certaines espèces sont équipées de glandes qui leur permettent d'excréter activement l'eau et de maintenir ainsi sa circulation. C'est pas beau la nature ?
S'abonner à :
Messages (Atom)