Grande Aunée

Photo de H. Zell [GFDL or CC-BY-SA-3.0], via Wikimedia Commons
Inula helenium (Asteracées) est aussi appelée Inule aunée, Œil-de-cheval ou Inule hélénie.
Originaire d’Europe et d’Asie avant cela, elle s’est naturalisée en Amérique du Nord. Les premières traces officielles de sa présence au Québec datent de 1850. On peut la trouver au bord des chemins.
On utilise la racine, qui est antibiotique, antitussive, cholérétique, digestive, expectorante, parasiticide, sudorifique, tonique et vermifuge.
Parmi les principes actifs de l’aunée, on trouve :
  • L’hélénine, un mélange comprenant l’alantolactone et l’isoalantolactone que l’on retrouve dans l’huile essentielle et auquel on attribue les effets antihelminthiques, bactéricides, fongicides et hypotenseurs.
Contre la dyspepsie, la diarrhée, l'atonie digestive, les parasites intestinaux, la toux, la bronchite, la trachéite, la coqueluche, les complications pulmonaires des grippes, la tuberculose, l'asthme, l'infection des voies urinaires, l'urémie, les néphrites, la fatigue et l'anémie.
  • Racine en poudre ou en morceau à raison de 1,5 à 4 g, 3 fois par jour
  • Infusion de 3 à 8 g de racine fraîche dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Décoction (5 à 10 minutes) de 1 à 4 g de racine dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour, avant les repas.
  • Vin d’aunée (1:50, 1  semaine) à raison de 30 ml par repas.
  • Teinture de racine (1:10 éthanol à 45%) à raison de 1 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %,) à raison de 1,5 à 4 ml, 3 fois par jour.
Contre les mycoses, les dermatoses (eczéma, dartre, herpès) et les piqûres d'insectes.
  • Compresse avec une décoction de 100 g de racine par litre d’eau.
Contre la toux et l’inflammation des voies respiratoires.
  • Inhalation des vapeurs d'une décoction de 50 g par litre d’eau.
Il ne faut pas utiliser l’aunée en cas d'ulcère, de diarrhée et pendant la grossesse. À dose élevée, elle provoque des vomissements, de la diarrhée et des spasmes. Elle peut aussi être une cause d’allergie.

Asperge

Photo de Longhair [CC-BY-2.5], via Wikimedia Commons
Asparagus officinalis (Asparagacées).
Originaire d’Asie et d’Europe, l’asperge a été introduite en Amérique du Nord pour la consommation ; elle s’est ensuite échappée des jardins pour se naturaliser dans les friches..
On utilise la racine et la tige, qui sont diurétiques, ainsi que les graines.
Parmi les principes actifs de l’asperge, on trouve :
  • Des vitamines, en particulier la vitamine C et la vitamine B9 (folate).
  • Des polyphénols (rutine, flavonoïdes) qui ont des propriétés antioxydantes.
Contre la rétention d'eau, l'œdème, l'inflammation des voies urinaires et la lithiase rénale.
  • Infusion de 40 à 60 g de pointes d’asperge dans 150 ml d’eau, 1 fois par jour.
  • Décoction (3 minutes) de 5 g de racine dans 150 ml d’eau, 2 fois par jour, avant les repas.
  • Sirop (200 %) avec le jus des asperges à raison de 30 ml, matin et soir.
  • Extrait liquide de racine (1:1) à raison de 45 à 60 ml par jour.
L’asperge peut causer des allergies. Sa teneur en vitamine K est à prendre en compte en cas de traitement anticoagulant.

Artichaut

Photo de Frédéric Wagner : Wagner2005
[GFDL, GFDL or CC-BY-3.0], via Wikimedia Commons
Cynara cardunculus var. scolymus (Astéracées)
On utilise l'inflorescence avant sa maturité, les feuilles et parfois le suc extrait de la plante entière, qui sont antiathérosclérotiques, antiémétiques, cholagogues, cholérétiques, hépatoprotecteurs et hypocholestérolémiants.
Originaire d’Asie, l’artichaut est aujourd’hui cultivé partout grâce à la création de variétés plus tolérantes au climat tempéré.
Parmi les principes actifs de l’artichaut, on trouve :
  • La cynarine, l'acide caféique et l’acide chlorogénique, des acides phénoliques qui stimuleraient la production de bile et la régénération des hépatocytes et qui les protégeraient contre certaines toxines.
  • Des flavonoïdes dont la scolymoside, qui contribue à l’effet cholagogue, et la lutéoline, qui diminuerait le taux de lipides sanguins, en particulier du cholestérol.
Contre les troubles digestifs (flatulences, nausée, maux d'estomac, vomissements), le syndrome de l'intestin irritable, les troubles hépatiques, l'insuffisance hépatique et biliaire, la gueule de bois, l'hypercholestérolémie, l'artériosclérose, l'urémie et l'arthrite.
  • Feuilles séchées à raison de 2 g, 3 fois par jour.
  • Infusion de 2 g de feuilles dans 150 ml d’eau, jusqu’à 4 fois par jour, avant les repas.
  • Teinture de feuilles (1:5) à raison de 6 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide de feuilles (1:1) à raison de 2 ml, 3 à 4 fois par jour.
Ne pas utiliser l'artichaut en cas de calculs biliaires ou d'allergies aux plantes de la famille des astéracées. Patienter 6 semaines avant que les effets du traitement se fassent pleinement sentir.