Mont-Saint-Hilaire

Chaque saison a sa sonorité: Le ruissellement de l'eau et le chant des rainettes au printemps, le bruissement des feuilles et le chant des oiseaux en été, le craquement de la neige sous les pas en hiver.
En automne, c'est le froissement des feuilles et l'appel des oies en migration.


Bouleau

Betula pendula syn. verucosa (Betulacées) est aussi appelée Bouleau verruqueux, Bouleau blanc d'Europe ou Bouleau pleureur. L'espèce Betula pubescens, appelée Bouleau pubescent, a les mêmes propriétés.
Les bouleaux poussent dans les régions tempérées plutôt froides de l’hémisphère nord. Le bouleau verruqueux est un petit arbre européen d’une quinzaine de mètres de hauteur, qui est souvent planté dans les jardins d’Amérique du Nord. Il se distingue par son écorce blanchâtre qui ne s’exfolie pas et ses rameaux retombants brun rougeâtre.
On utilise les feuilles, les bourgeons, les chatons et l'écorce, qui sont anti-inflammatoires, anti-rhumastinaux, diurétiques, fébrifuges.
Parmi les principes actifs du bouleau, on trouve :
  • Des flavonoïdes (1 à 3 %) auxquels on attribue les effets diurétiques.
  • Une huile essentielle (0,05 % des feuilles et 3,5 à 6 % des bourgeons) contenant entre autres du bétunol, de l’acide bétulinique, du salicylate de méthyle (analgésique) et des sesquiterpènes.
Contre les troubles urinaires (l'oligurie, la cystite, la colique néphrétique, la lithiase rénale), la goutte et les rhumatismes.
  • Feuilles séchées à raison de 450 mg, 3 fois par jour.
  • Infusion de 1 à 3 g de feuilles dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Extrait sec de feuilles (3-8:1) à raison de 1 g, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide de feuilles (1:1 éthanol à 50-60 %) à raison de 2,5 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide de feuilles (1:2,5 eau) à raison de 15 ml, 3 fois par jour.
Contre les plaies infectées et les brûlures.
  • Compresse avec une infusion de 20 g par litre d’eau.
  • Cataplasme avec des feuilles fraîches et broyées.
L’usage est déconseillé pour les femmes enceintes ou qui allaitent et les personnes allergiques au pollen de bouleau. Il peut provoquer des troubles digestifs : nausée, vomissement, diarrhée.

Boldo

Photo de Penarc
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Peumus boldus (Monimiacées).
Le boldo et un arbre à feuilles persistantes, originaire du Chili et planté ailleurs, notamment sur la côte ouest des États-Unis et dans quelques pays du bassin méditerranéen.
Le boldo entre dans la composition de la Boldoflorine, une tisane vendue en France contre la constipation qui contient en outre du séné, du romarin, de la bourdaine, du frêne, de l’aunée, de la coriandre, de la réglisse et de la menthe.
On utilise les feuilles, qui sont adoucissantes, antispasmodiques, cholérétiques, et hépatoprotectrices.
Parmi les principes actifs du boldo, on trouve :
  • La boldine, un alcaloïde isoquinoléique auquel on attribue une grande partie des effets cholérétiques et antispasmodiques.
  • Des flavonoïdes qui participeraient à l’effet cholérétique.
  • Une huile essentielle (2 à 4 %) composée entre autre de terpinène-4-ol, un composé diurétique et irritant, et d’asccaridole (16 à 38 %), toxique pour le foie.
Contre les troubles digestifs mineurs, la dyspepsie, les spasmes gastro-intestinaux, la constipation, les calculs biliaires, les douleurs hépatiques ou biliaires et la cystite.
  • Feuilles séchées à raison de 0,06 à 0,2 g, 3 fois par jour.
  • Infusion de 1 à 2 g de feuilles dans 150 ml d’eau, 3 fois  par jour.
  • Teinture (1:10 éthanol à 60 %) à raison de 0,5-2 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 45 %) à raison de 0,1-0,3 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait sec (5:1) jusqu’à 0,4 g, 2 fois par jour.
L'usage du boldo est contre-indiqué en cas de troubles hépatiques graves ou de maladies rénales. Il est recommandé de ne pas utiliser l’huile essentielle par voie interne, en raison de sa teneur en ascaridole.