Chiendent

Photo de Rasbak
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Elytrigia repens (Poacées) est aussi appelée Chiendent officinal, Chiendent rampant, Herbe à deux bouts ou Petit Chiendent.
Cette « mauvaise herbe » originaire d’Europe, d’Asie et d’Afrique du Nord est naturalisée en Amérique du Nord. Envahissante, il est très difficile de s’en débarrasser en raison de ses longs rhizomes ramifiés. Le chiendent forme parfois des touffes compactes de 30 à 120 cm de haut. Malgré ses feuilles rugueuses au toucher et ses épis de fleurs espacées et alternées de chaque coté  de la tige, il est facile de le confondre avec d’autres plantes de la même famille.
On utilise le rhizome, qui est antimicrobien, antirhumatismal, antitussif, diurétique, hypoglycémiant et tonique.
Parmi les principes actifs du chiendent, on trouve :
  • La triticine (4 à 8 %), un polysaccharide très proche de l’inuline.
  • La tricine, un flavonoïde.
  • Une huile essentielle (0,01 à 0,05 %) dont le constituant principal serait l’agropyrène (95 %), responsable de l’effet antibiotique. La présence et la concentration de ce composé varient selon les études.
Contre les rhumatismes, la lithiase urinaire, l'inflammation des voies urinaires, la cystite, la rétention d'eau et l'irritation des muqueuses.
  • Suc jusqu'à 100 ml par jour.
  • Infusion de 2 à 4 g dans 150 ml d’eau, plusieurs fois par jour jusqu’à un maximum de 20 g.
  • Rhizome à raison de 6 à 10 g par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 4 à 8 ml, jusqu’à 4 fois par jour.
  • Teinture (1:5 éthanol à 40 %) à raison de 5 à 15 ml, 3 fois par jour.
  • Décoction de 2 à 4 g de rhizome dans 150 ml d’eau, 2 fois par jour; on peut ajouter des feuilles de mauve et de gaillet en cas de cystite.
Contre les plaies.
  • Compresse avec une décoction de 25 g de feuilles par litre d’eau ou avec le jus de la plante pressée.
La durée d’utilisation est habituellement de 2 à 4 semaines.

Chèvrefeuille

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Lonicera periclymenum (Caprifoliacées) est aussi appelée Chèvrefeuille des bois, Chèvrefeuille périclymène ou Cranquillier. L. caprifolium appelée Chèvrefeuille commun, Chèvrefeuille des jardins ou Barbe de chèvre et L. japonica appelée Chèvrefeuille du Japon ont des propriétés similaires.
Les chèvrefeuilles des bois et des jardins sont des plantes grimpantes arbustives à fleurs tubuleuses odorantes, qui poussent dans tout l’ouest de l’Europe en formant des haies, généralement à la lisière des bois. Originaire du sud de la Chine, de la Corée et du Japon, le chèvrefeuille du Japon a été introduit comme plante ornementale dans de nombreux pays et il s’est naturalisé dans les régions à climat chaud.
On utilise l’écorce qui est diurétique et sudorifique, les feuilles qui sont anti-inflammatoires et astringentes, et les fleurs qui sont anti-inflammatoires et expectorantes. Les fruits sont toxiques.
Parmi les principes actifs du chèvrefeuille, on trouve :
  • L’acide salicylique.
  • Une huile essentielle.
Contre la lithiase rénale, la cystite et la goutte.
  • Infusion de 2 à 4 g d’écorce dans 150 ml d’eau, jusqu’à 4 fois par jour entre les repas.
Contre l’asthme et la congestion des bronches.
  • Infusion de 2 à 4 g de fleurs dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
Contre le mal de gorge et les ulcères de la bouche.
  • Gargarismes ou rince-bouches avec une infusion de 4 g de feuilles dans 150 ml d’eau

Chêne

Quercus robur syn. pedunculata (Fagacées), appelée Chêne pédonculé, Chêne à grappes, Chêne femelle ou Gravelin, ainsi que Q. petraea, appelée Chêne sessile, Chêne rouvre, Chêne mâle, Chêne à trochets ou Chêne des pierriers, et d'autres espèces telles que Q. pubescens (Chêne pubescent), Q. alba (Chêne blanc), et Q. rubra (Chêne rouge).
Le chêne blanc et le chêne rouge sont des espèces nord-américaines, bien que le chêne rouge ait été introduit et se soit naturalisé dans le nord de l’Europe. Le chêne pubescent se rencontre dans le bassin méditerranéen jusqu’au Moyen-Orient. Le chêne pédonculé et le chêne sessile sont, quant à eux, des espèces européennes, bien que le chêne pédonculé se soit naturalisé en Amérique du Nord.
On utilise principalement l'écorce prélevée de préférence sur des jeunes rameaux, qui est antiseptique, astringente, reminéralisante et tonique; plus rarement les bourgeons, les feuilles et les glands.
Parmi les principes actifs du chêne, on trouve :
  • Des tanins (15 à 20 % de l’écorce jeune, 5 à 10 % de l’écorce âgée).
  • Des proanthocyanidines
Contre l'impuissance, l'hypotension, l'asthénie, l'insuffisance biliaire, la diarrhée, les inflammations du tube digestif et la tuberculose.
Pour la régénération de la muqueuse intestinale.
  • Poudre d'écorce à raison de 2 à 3 g par jour.
  • Infusion de 4 à 5 g de gland broyé dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Décoction (5 minutes) de 3 g d'écorce ou d'aubier dans 150 ml, 2 fois par jour.
  • Teinture d'écorce (1:5 éthanol à 40 %) à raison de 15 ml par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 3 ml par jour.
Contre les hémorroïdes, le saignement de nez, les escarres, les gerçures, les engelures, la leucorrhée, l'inflammation de la peau (dermatite) et des muqueuses, en particulier anales, vaginales, buccales et de la gorge, ainsi que les suppurations de la peau.
  • Compresse ou gargarisme avec une décoction de 20 g d'écorce par litre d’eau.
  • Bain en ajoutant la décoction à l’eau du bain.
  • Poudre d'écorce appliquée sur la plaie ou saupoudrée dans les draps (escarres).
Une surconsommation entraîne de la constipation. Consulter un médecin si la diarrhée dure plus de trois jours. Il ne faut pas utiliser le chêne plus de deux semaines consécutives. Par ailleurs, le chêne peut modifier l’absorption intestinale des autres médicaments; il est donc recommandé de décaler d’une heure ou plus la prise du chêne et des médicaments.