Consoude

Symphytum officinale (Boraginacées) est aussi appelée Consoude officinale, grande Consoude ou Herbe aux coupures.
Originaire d’Europe et naturalisée en Amérique du Nord, la consoude est une plante vivace aux feuilles velues, épaisses et rugueuses et à la racine noirâtre. Elle affectionne les lieux humides et ensoleillés.
Le nom de la consoude vient du latin « consolidare » qui signifie réparer, consolider, affermir ; il fait référence à ses propriétés cicatrisantes et à son utilisation pour soigner les fractures. 
On utilise les feuilles et la racine, qui sont adoucissantes, anti-inflammatoires, astringentes et vulnéraires.
Parmi les principes actifs, on trouve:
  • Des alcaloïdes pyrrolizidiniques (0,3 %): symphytine, échimidine, intermédine, symviridine et lasiocarpine. Cent fois plus concentrés dans la racine que dans les feuilles, ils sont toxiques pour le foie.
  • L'allantoïne (0,7 à 2.5 % de la racine) auquel on attribue un effet régénérateur sur les tissus épithéliaux.
  • L’acide rosmarinique auquel on attribue l’effet anti-inflammatoire.
  • Des mucilages qui seraient émollients.
Contre les ecchymoses, les contusions, les entorses, les déchirures musculaires, la tendinite, les douleurs articulaires, l'arthrose, la dorsalgie (mal de dos), les blessures, les ulcères cutanés, les brûlures, les hémorroïdes, les gerçures des seins et les rides. 
Pour accélérer la guérison des fractures.
  • Cataplasme de racine fraîche, lavée, pelée, ébouillantée et broyée ou de feuilles fraîches broyées. 
  • Onguent contenant 25 % de consoude. 
  • Compresse avec une décoction (20 minutes) de 200 g de racine par litre d’eau.
La consoude contient des alcaloïdes pyrrolizidiniques toxiques pour le foie. Il ne faut donc pas l'utiliser par voie interne, pas plus de 4 à 6 semaines par année par voie externe et pas plus de 3 à 4 jours sur une plaie ouverte. Elle ne doit pas être utilisée en cas de grossesse, d’allaitement, ou de maladies hépatiques.



Clavalier

Photo de A. Barr
 [GFDL or CC BY-SA 4.0-3.0-2.5-2.0-1.0], via Wikimedia Commons
Zanthoxylum americanum (Rutacées) est aussi appelée Clavalier d’Amérique, Frêne épineux ou Clavalier à feuilles de frêne.
Le clavalier est un petit arbre du nord-est de l’Amérique du Nord, commun dans le sud du Québec, qui pousse à la lisière des forêts. Ses rameaux à feuilles composées et alternes dégagent un parfum de citron lorsqu’ils sont blessés.
On utilise l'écorce et les baies, qui sont antirhumatismales, sialagogues, sudorifiques et vasoprotectrices.
Parmi les principes actifs du Clavalier, on trouve :
  • Des alcaloïdes parmi lesquels la lauriflorine, la nitidine, la candicine, la chélérythrine, la magnoflorine et la tembétarine.
Contre les crampes, la claudication intermittente, le syndrome de Raynaud, l'insuffisance veineuse et les maladies rhumatoïdes chroniques.
  • Baies séchées à raison de 0,5 à 1,5 g par jour.
  • Décoction de 1 à 3 g d’écorce dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Teinture d'écorce (1:5 éthanol à 45 %) à raison de 2 à 5 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide d'écorce (1:1 éthanol à 45 %) à raison de 1 à 3 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide de baie (1:1 éthanol à 45 %) à raison de 0,5 à 1,5 ml, 3 fois par jour.
Le clavalier est contre-indiqué en cas d’ulcère gastroduodénal et les femmes enceintes ne devraient pas l’utiliser.



Citrouille

photo de Joe Mabel [GFDL or CC-BY-SA-3.0], via Wikimedia Commons
Cucurbita pepo var. pepo (Cucurbitacées) est aussi appelée Courge ou Pépon. Cucurbita maxima (Potiron), Cucurbita moschata (Courge musquée) et les autres espèces et variétés cultivées ont les mêmes propriétés.
Probablement originaire d’Amérique Centrale, l’espèce C. pepo a été cultivée et propagée par l’humain qui a également créé de nombreuses variétés aux formes et aux couleurs très différentes les unes des autres. Parmi les plus connues, on trouve la courgette, la courge poivrée et la courge spaghetti.
On utilise les graines et l’huile qu’on en extrait, qui sont anthelminthiques, antiangrogéniques et anti-inflammatoires.
Parmi les principes actifs de la citrouille, on trouve :
  • Des acides gras saturés et insaturés parmi lesquels l’acide linoléique (35 à 68 % de l’huile), un oméga-6.
  • Des stérols (0,5 % de l’huile), parmi lesquels le spinastérol, le clérostérol, le stigmastérol et le campestérol, qui pourraient avoir des effets anti-androgéniques..
  • La cucurbitine (0,4 à 0,8 % de la graine), un acide aminé auquel on attribue l’effet anthelminthique.
Contre les troubles de la miction associés à l'hyperplasie bénigne de la prostate (adénome de la prostate), les irritations de la vessie et les vers intestinaux.
  • Graines écalées et broyées à raison de 5 à 20 g par jour (troubles de la miction).
  • Huile à raison de 1 à 1,5 g, 3 fois par jour.
  • Graines non décortiquées et broyées à raison de 120 g le matin à jeun en 3 fois espacées de 15 minutes; attendre 2 à 3 heures et prendre 40 g d'huile de ricin; recommencer les 2 jours suivants (vermifuge).
Les graines de citrouille décortiquées sont sujettes au rancissement, il faut les conserver au réfrigérateur et consommer de préférence les graines crues et natures. Leur consommation peut provoquer de légers maux de ventre.