Épine-vinette

Photo de Arnstein Rønning [CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
Berberis vulgaris (Berberidacées) est aussi appelée Agrivoutat, Agrivoutier, Berbéris commun, Pisse-vinaigre ou Vinettier.
L’épine-vinette est un arbuste épineux originaire d’Europe et de l’ouest de l’Asie qui s’est naturalisé ailleurs, notamment en Amérique du Nord.
On utilise l'écorce, les racines, les feuilles et les baies, qui sont antibiotiques, antidiarrhéiques, antiparasitaires, astringentes, cholagogues, cholérétiques, hépatoprotectrices, hypotensives et digestives.
Les baies sont comestibles. Riches en pectine, elles sont utilisées pour faire prendre les gelées et les confitures.
Parmi les principes actifs de l’épine-vinette, on trouve :
  • Des alcaloïdes (2 à 3 % dans la racine, jusqu’à 5 % dans l’écorce) parmi lesquels la berbérine (antiseptique), l’oxyacanthine (hypotensive), la berbamine et la magnoflorine.
Contre l'hypertension, l'ulcère gastroduodénal, la diarrhée, la dysenterie, les infections digestives et génitales, la cystite, les troubles du foie (ictère, colique hépatique) et de la vésicule biliaire (insuffisance biliaire), les troubles de la rate et du pancréas, ainsi que la dysménorrhée.
  • Écorce séchée à raison de 0,5 à 1 g, 3 fois par jour.
  • Décoction de 1 g de racine ou d'écorce dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Décoction de 1 à 3 g d'écorce dans 150 ml d’eau ; prendre 15 ml toutes les 2 heures (ménorragie).
  • Décoction (1 minute) de 7 g de baies séchées et broyées dans 150 ml d’eau; faire macérer 2 heures avant de porter à ébullition (fièvre, dysenterie).
  • Vin d’épine-vinette (baies fraiches 1:6, 10 jours) à raison de 25 ml avant les repas (trouble biliaire et infection) ou de 5 ml, 3 fois par jour pendant 10 jours (infection et ménorragie); ne pas conserver plus de 6 mois.
  • Teinture d'écorce (1:10 éthanol à 60 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide d'écorce (1:1 éthanol à 60 %) à raison de 0,3-1 ml, 3 fois par jour.
Contre les aphtes, les infections bactériennes des yeux, l'angine, l’eczéma et le psoriasis.
  • Gargarisme avec une décoction de 30 g de racine fraîche par litre.
  • Compresse à partir de la décoction en cas d'infection oculaire.
  • Crème contenant 10 % d’écorce
L'épine-vinette est contre-indiquée en cas d'hypertension, d'antécédents cardiovasculaires, de diabète ou de glaucome. On ne doit pas en faire un usage prolongé (4 semaines maximum) par voie interne.

Épiaire officinale

Photo de Raffi Kojian (http://Gardenology.org)
[CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
Stachys officinalis (Lamiacées) est aussi appelée Épiaire officinale, Bétoine officinale ou Bétoine.
L’épiaire est une plante originaire d’Europe, de l’ouest de l’Asie et de l’Afrique du Nord qui pousse dans les milieux ouverts et préfère les sols acides et légers. Ses fleurs violettes en épi sont portées à l’extrémité de tiges pouvant atteindre 50 cm de hauteur. Comme toutes les plantes de sa famille, la section de la tige est carrée
Longtemps considérée comme une panacée, son usage semble aujourd'hui être tombé en désuétude.
On utilise la plante entière, qui est antidiarrhéique, antirhumastimale, astringente, béchique, cholagogue, cicatrisante, expectorante, hypotensive et sédative.
Parmi les principes actifs de l’épiaire, on trouve :
  • La stachydrine, une bétaïne auquel on attribue des effets hémostatiques, hypotenseurs et utérotoniques.
Contre l'hypertension, les troubles de la ménopause, les acouphènes, la tension nerveuse, l'irritabilité, le stress, les maux de tête et les névralgies.
  • Infusion de 5 g dans 150 ml d’eau, une fois par jour pendant 7 jours.
Contre les plaies.
  • Cataplasme de feuilles broyées.
Les femmes enceintes ne doivent pas l'utiliser.

Églantier et rosier

Photo de Spone
fr.wikipedia [GFDL ou CC-BY-SA-3.0], de Wikimedia Commons
Rosa canina (Rosacées) est aussi appelée Rosier des haies, Rosier sauvage, Rosier des chiens Gratte-cul ou Églantier des chiens. D’autres espèces de rosiers ont des vertus médicinales: Rosa gallica syn. R. centifolia, R. provincialis appelée Rosier de France, Rosier de Provins ou Rosier de Provence, Rosa x alba appelée Rosier blanc, Rosa x damascena appelée Rosier de Damas, R. rugosa appelée Rosier rugueux ou Rosier du Japon.
L’églantier est un arbrisseau à longues tiges épineuses (2 à 3 mètres de haut) et à fleurs roses ou blanches. Originaire d’Europe, d’Asie et du nord de l’Afrique, il a été introduit et s’est naturalisé ailleurs, notamment en Amérique du Nord (aux États-Unis et à l’ouest du Canada). On le trouve dans les haies en bordure des chemins et des champs. Le rosier, quant à lui, est un arbuste à tiges épineuses et à fleurs roses ou rouges, qui est originaire du Moyen-Orient, mais n’existe plus à l’état sauvage.
On utilise principalement le fruit (cynorrhodon) de l’églantier, qui est antidiarrhéique, anti-inflammatoire, antiscorbutique, astringent, diurétique,  fortifiant et vermifuge, ainsi que la fleur du rosier, qui est anti-inflammatoire astringente et tonique.
L’eau de rose obtenue par distillation des pétales est utilisée dans l’industrie cosmétique pour la fabrication des parfums et en cuisine pour aromatiser les desserts, en particulier dans les pays du bassin méditerranéen.
Parmi les principes actifs, on trouve :
  • La vitamine C (0,2 à 1,2 %) dans le fruit de l’églantier.
  • La pectine (15 %) dans le fruit.
  • Des tanins dans le fruit (2 à 3 % dans le fruit de l’églantier) et la fleur.
  • Des flavonoïdes dans le fruit et la fleur, parmi lesquels la rutine, la quercitrine, la myricétine, la quercétine, l’apigénine et le kaempferol.
  • Des anthocyanidines dans la fleur et le fruit.
  • Une huile essentielle dans la fleur, composée entre autres de citronellol, de géraniol, de nérol (5 à 11 %) et de farnésol (0,2 à 1,5 %).
Contre les maladies infectieuses (grippe), la diarrhée, la fatigue, la lithiase urinaire, la colique néphrétique, les inflammations de la bouche (gingivite) et de la gorge, la gastrite, l'ulcère gastroduodénal, l'œdème et les vers intestinaux.
  • Infusion de 1 à 5 g de pétales dans 150 ml d’eau, 1 à 3 fois par jour.
  • Décoction (10 min) de 4 à 8 g de fruits séchés et broyés dans 150 ml d’eau, à raison de 4 à 6 tasses par jour.
  • Teinture de fruits (1:2 éthanol à 40 %) à raison de 2,5 ml, 2 à 3 fois par jour (grippe, diarrhée ou fatigue).
  • Confiture de cynorhodons à raison de 100 à 200 g par jour (maladie infectieuse et convalescence); les fruits frais sont riches en vitamine C; les mélanger broyés et débarrassés de leurs graines avec leur poids en sucre.
Contre la leucorrhée, les hémorragies, les plaies, les rides, la couperose, la conjonctivite et la peau grasse.
  • Teinture de pétales appliquée sur la partie à traiter.
  • Gargarisme, douche vaginale ou lotion avec une infusion (15 min) concentrée de 50 à 60 g de pétales de rose par litre d’eau.