Fumeterre

Photo de Philmarin [CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
Fumaria officinalis (Papaveracées) est aussi appelée Fumeterre officinale, Fiel de terre, Herbe à la veuve, Herbe à la jaunisse ou Pied-de-Céline.
La fumeterre est une plante annuelle à tige molle qui pousse dans les terrains vagues ou sur le bord des routes et des chemins. Elle est originaire d’Europe, mais on la trouve dans tout l’hémisphère nord.
On dit que l’odeur de son suc est si âcre qu’elle ferait pleurer les yeux les plus secs.
On utilise les parties aériennes qui sont antispasmodiques et cholagogues.
Parmi les principes actifs de la fumeterre, on trouve :
  • Des alcaloïdes isoquinoléiques parmi lesquels des protopines (fumarine et cryptopine), des protoberbérines (aurotensine, stylopine et sinactine), des spirobenzylisoquinoléines (fumaritine, fumaricine et fumariline), des benzophénanthridines (sanguinarine) et des indénobenzazépines (fumaritridine et fumaritrine). On attribue les effets de la fumeterre à la fumarine (ou protopine)
Contre les troubles de la vésicule biliaire et de la digestion.
  • Plante séchée à raison de 100 à 200 mg, 3 fois par jour.
  • Infusion de 2 à 4 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:5 alcool à 45 %) à raison de 0,5 à 4 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
Contre les dermatoses (éruptions cutanées, eczéma), les dartres et la conjonctivite.
  • Lotion avec une décoction (5 minutes) de 250 g par litre de lait; passer 2 fois par jour sur la peau.
  • Compresse avec 1 à 4 ml de teinture (1:5 alcool à 45 %) ou avec 2 à 4 ml d’extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %), dilués dans une tasse d'eau.
En l’absence de données toxicologiques, la fumeterre ne devrait pas être utilisée par les femmes enceintes ou qui allaitent. Dans les autres cas, la prudence est de mise.

Frêne

Photo de Jean-Pol Grandmont
[GFDL ou CC-BY-3.0], via Wikimedia Commons
Fraxinus exelsior (Oléacées) est aussi appelée Frêne commun, Frêne élevé, Grand Frêne, Frêne à feuilles aiguës, Quinquina d'Europe ou Langue d'oiseau. F. angustifolia aussi appelée Frêne à feuilles étroites, Frêne du Midi ou Frêne oxyphylle ainsi que l’espèce américaine F. americana, aussi appelée Frêne d’Amérique ou Frêne blanc, auraient des propriétés similaires.
Le Frêne commun occupe une place importante dans la mythologie de certaines civilisations européennes. Ainsi, chez les Scandinaves, le monde est supporté par un frêne géant nommé Yggdrasil.
Le frêne est un arbre qui peut atteindre 30 mètres de hauteur. Il porte des feuilles opposées et composées, dont le nombre toujours impair de folioles varie de 5 à 15 selon les espèces. F. excelsior est une espèce européenne qui a été introduite en Amérique du Nord comme arbre ornemental.
On utilise les feuilles et l'écorce, qui sont antalgiques, anti-inflammatoires, antirhumatismales, astringentes, diurétiques, laxatives et toniques.
Parmi les principes actifs du Frêne commun, on trouve :
  • Des coumarines parmi lesquelles la fraxine, l’esculine, la fraxétine et, l’esculétine. Elles sont généralement sous forme d’hétérosides. On attribue à la fraxine des effets anti-inflammatoires et analgésiques.
  • Des iridoïdes anti-inflammatoires.
  • Des tanins (2,5 %).
  • Des mucilages (15 %)
  • Des flavonoïdes (1,4 % des feuilles) parmi lesquels la quercétine, le kaempférol et le rutoside.
Contre l'impuissance, la fièvre, la goutte, les rhumatismes, les mictions douloureuses, la rétention d'eau, l'urémie et la colique néphrétique.
  • Infusion de 3 à 5 g de feuilles dans 150 ml d’eau, jusqu’à 6 fois par jour.
Si les symptômes persistent après 10 jours d’utilisation, il faut consulter un médecin.