Hêtre

Photo de Donar Reiskoffer
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Fagus sylvatica (Fagacées) est aussi appelée Hêtre commun, Fou, Faye, Foyard, Fau, Faon, Fayard, Fayaud, Favinier, Foutel, Fouteau ou Faou.
Le hêtre commun est un arbre à écorce lisse et grise des forêts tempérées d’Europe.
On utilise l'écorce, qui est antiseptique et astringente.
Parmi les principes actifs du hêtre, on trouve :
  • La créosote, auquel on attribue l’effet antiseptique.
  • Le xylane, un polyoside auquel on attribue un effet anti-inflammatoire.
La créosote est un liquide huileux et jaunâtre à forte odeur âcre composé de phénols. Il est obtenu en chauffant le bois de hêtre et d’autres essences d’arbres. Considéré comme cancérigène, son usage pharmaceutique s’est considérablement réduit, mais il entre encore dans la composition de certains médicaments antiseptiques dentaires et respiratoires.
Contre la dysenterie, la bronchite, l'asthme, l'emphysème et les sinfections dentaires.
  • Décoction (4 minutes) de 15 g d'écorce dans 150 ml d’eau sucrée avec du miel, le matin à jeun.
Contre les contusions et les blessures mineures.
  • Compresse avec la décoction.
Il n’existe aucune donnée toxicologique ou clinique sur les effets du hêtre.

Harpagophyton

Photo de Henri pidoux, via Wikimedia Commons
Harpagophytum procumbens (Pédaliacées) est aussi appelée Griffe du diable ou Racine de Windhoeck.
L’harpagophyton est une plante rampante et vivace, qui pousse dans les régions semi-désertiques du sud de l’Afrique.
Il est utilisé dans plusieurs préparations vendues contre les douleurs articulaires, notamment Arthrodolor, Boiron harpagophytum, Dolosoft, Elusanes harpagophyton, Geldolor, Harpadol arkogélules, Harpagésie, Rumafit en France et Solaray Devil's Claw, Jointrite, Kripps Devil'S Claw, Devil'S Claw 500 au Canada.
On utilise les tubercules, qui sont analgésiques, anti-inflammatoires et antirhumatismaux.
Parmi les principes actifs de l’harpagophyton, on trouve :
  • Des iridoïdes parmi lequels l’harpagoside (1 à 3 %), l’harpagide et le procumbide, auxquels on attribue en grande partie l’effet anti-inflammatoire.
  • Des flavanoïdes dont l’actéoside et l’isoactéoside.
Contre les problèmes rhumatismaux (arthrite, arthrose), les douleurs musculaires et articulaires (lombalgie, tendinite).
  • Racine séchée à raison de 1 à 3 g par jour.
  • Décoction de 1,5 à 3 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:10 éthanol à 25 %) à raison de 1 à 3 ml, 3 fois par jour.
Contre la dyspepsie.
  • Décoction de 0,5 g dans 150 ml, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:5 éthanol à 25 %) à raison de 1 ml, 3 fois par jour.
L’harpagophyton peut provoquer de légers troubles digestifs tels que la diarrhée ou des flatulences. Il est contre-indiqué en cas d’ulcère gastroduodénal. Il peut interagir avec les traitements des arythmies cardiaques. En l’absence de données toxicologiques, il n’est pas recommandé d’en faire un usage prolongé et les femmes enceintes ou qui allaitent ne devraient pas l’utiliser.

Guimauve

Photo de Jeantosti
[GFDL or CC-BY-SA-3.0], via Wikimedia Commonse
Althaea officinalis (Malvacées) est aussi appelée Guimauve officinale, Mauve blanche ou Guimauve sauvage.
La guimauve est une plante vivace originaire d’Eurasie et d’Afrique du Nord et naturalisée ailleurs, notamment dans le sud du Québec. Pouvant atteindre 1,5 mètre de hauteur, elle pousse dans les prairies humides ou au bord des ruisseaux.
Le mucilage extrait de la guimauve était utilisé autrefois en confiserie pour confectionner la pâte de guimauve ou la guimauve. Aujourd’hui, on lui préfère la gélatine.
On utilise principalement la racine, qui est adoucissante, analgésique, antiacide, antibactérienne, anti-inflammatoire, antitussive et expectorante, et accessoirement les feuilles.
Parmi les principes actifs de la guimauve, on trouve :
  • Du mucilage (5 à 10 % de la racine), composé de rhamnanes, d’arabinanes, de glucanes et d’aribinogalactanes.
  • Des flavonoïdes.
Contre l'irritation et l'inflammation de la peau et des muqueuses, notamment des voies respiratoires et digestives (entérite, gastrite, bronchite, pharyngite, urétrite, cystite), l'hyperacidité gastrique, les mucosités des voies respiratoires, la toux sèche, les ulcères digestifs et la lithiase urinaire.
  • Feuilles ou racine séchées à raison de 5 g par jour.
  • Infusion de 2 à 5 g de feuilles dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Macération (2 heures) de 2 à 4 g de racine dans 150 ml d’eau, à raison de  2 à 10 ml, 3 fois par jour.
  • Teinture de feuilles (1:5) à raison de 5 à 10 ml, 2 à 3 fois par jour.
  • Teinture de racine (1:5) à raison de 10 à 25 ml, 2 à 3 fois par jour.
  • Extrait liquide de feuilles (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 2 à 5 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide de racine (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 2 à 5 ml, 3 fois par jour.
  • Sirop (100 %) à partir de la macération de 2 à 7 g de racine dans 100 ml d'eau, à raison de 2 à 10 ml, 3 fois par jour.
Contre la sinusite, les plaies et les dermatoses, les abcès, les furoncles, les ampoules, les varices et la poussée de dents.
  • Inhalation, compresse, gargarisme, bain de pieds ou de mains et bain de bouche avec une décoction (1 minute) de 30 g de racine par litre d’eau ; faire macérer 2 heures avant de porter à ébullition.
  • Racine à mâcher (poussée de dents). Cet usage traditionnel n'est pas recommandé en raison des risques d'étouffement avec les fragments pouvant se détacher de la racine.
  • Onguent contenant 5 % de feuilles, 3 fois par jour.
La guimauve pourrait avoir un effet hypoglycémiant et interagir avec les médicaments utilisés pour contrôler la glycémie.