Hydraste du Canada

Photo de James Steakley [CC BY-SA 3.0 or GFDL], via Wikimedia Commons
Hydrastis canadensis (Renonculacées) est aussi appelée Framboise de terre ou Racine à la jaunisse.
L’hydraste du Canada est une plante vivace qui pousse dans les forêts de l’est des États-Unis. On la reconnait à ses deux feuilles à cinq lobes dentés, au milieu desquelles émerge une fleur blanc verdâtre dont on ne voit souvent que les nombreuses étamines ou le fruit rouge qu'elle produit. Le rhizome jaunâtre dégage une odeur désagréable.
On utilise le rhizome et les racines qui sont bactéricides, fongicides, hémostatiques, immunostimulants et ocytociques.
Parmi les principes actifs de l’hydraste, on trouve :
  • Des alcaloïdes (2,5 à 6 % de la racine) parmi lesquels l’hydrastine (1,5 à 4 %), la berbérine (0,5 à 6 %), la berbérastine (2 à 3 %) et la canadine (1 %).
Contre la congestion des voies respiratoires (mucosités), le rhume, la grippe, la pharyngite, les infections gastro-intestinales, les infections urinaires, l'inflammation des muqueuses ou de la peau due à des infections fongiques ou bactériennes, la gastrite, l’ulcère gastroduodénal, la colite, le manque d'appétit, la tourista, la dyspepsie, les ballonnements, les flatulences, la ménorragie, l'hémorragie post-partum et les hémorroïdes.
Pour prévenir le cancer.
  • Rhizome séché à raison de 0,5 à 1, 3 fois par jour.
  • Décoction de 0,5 à 1 g de rhizome dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 60 %) à raison de 0,3 à 1 ml, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:10 éthanol à 60 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
Contre les inflammations des voies nasales et des oreilles, l'otorrhée, les acouphènes, les infections oculaires, la conjonctivite, l'inflammation des muqueuses ou de la peau due à des infections fongiques ou bactériennes (candidose, vaginite, pied d’athlète), l'eczéma, les abcès et les blessures.
  • Gargarisme ou bain de bouche avec une infusion de 40 g de racine par litre d’eau, 3 à 4 fois par jour.
  • Douche nasale (aspirer par le nez, une narine à la fois, puis recracher par la bouche) avec l’infusion, 3 à 4 fois par jour.
  • Gouttes pour les oreilles obtenues en mélangeant 3 ml d'extrait liquide ou 12 ml de teinture à un peu d'huile d'olive;  déposer quelques gouttes dans l'oreille infectée, 3 à 4 fois par jour.
  • Douche vaginale avec l'infusion, 3 à 4 fois par jour.
  • Compresse avec l’infusion.
  • Bain oculaire avec une infusion de 6 g par litre d’eau, 3 à 4 fois par jour; ne pas utiliser une solution qui est trouble.
L'usage de l'hydraste devrait se limiter à deux semaines environ. Il est contre-indiqué en cas d'hypertension, de grossesse, d'allaitement et de jaunisse.

Hêtre

Photo de Donar Reiskoffer
[GFDL, CC-BY-SA-3.0 or CC BY 3.0-2.5-2.0-1.0]
 via Wikimedia Commons
Fagus sylvatica (Fagacées) est aussi appelée Hêtre commun, Fou, Faye, Foyard, Fau, Faon, Fayard, Fayaud, Favinier, Foutel, Fouteau ou Faou.
Le hêtre commun est un arbre à écorce lisse et grise des forêts tempérées d’Europe.
On utilise l'écorce, qui est antiseptique et astringente.
Parmi les principes actifs du hêtre, on trouve :
  • La créosote, auquel on attribue l’effet antiseptique.
  • Le xylane, un polyoside auquel on attribue un effet anti-inflammatoire.
La créosote est un liquide huileux et jaunâtre à forte odeur âcre composé de phénols. Il est obtenu en chauffant le bois de hêtre et d’autres essences d’arbres. Considéré comme cancérigène, son usage pharmaceutique s’est considérablement réduit, mais il entre encore dans la composition de certains médicaments antiseptiques dentaires et respiratoires.
Contre la dysenterie, la bronchite, l'asthme, l'emphysème et les sinfections dentaires.
  • Décoction (4 minutes) de 15 g d'écorce dans 150 ml d’eau sucrée avec du miel, le matin à jeun.
Contre les contusions et les blessures mineures.
  • Compresse avec la décoction.
Il n’existe aucune donnée toxicologique ou clinique sur les effets du hêtre.

Harpagophyton

Photo de Henri pidoux, via Wikimedia Commons
Harpagophytum procumbens (Pédaliacées) est aussi appelée Griffe du diable ou Racine de Windhoeck.
L’harpagophyton est une plante rampante et vivace, qui pousse dans les régions semi-désertiques du sud de l’Afrique.
Il est utilisé dans plusieurs préparations vendues contre les douleurs articulaires, notamment Arthrodolor, Boiron harpagophytum, Dolosoft, Elusanes harpagophyton, Geldolor, Harpadol arkogélules, Harpagésie, Rumafit en France et Solaray Devil's Claw, Jointrite, Kripps Devil'S Claw, Devil'S Claw 500 au Canada.
On utilise les tubercules, qui sont analgésiques, anti-inflammatoires et antirhumatismaux.
Parmi les principes actifs de l’harpagophyton, on trouve :
  • Des iridoïdes parmi lequels l’harpagoside (1 à 3 %), l’harpagide et le procumbide, auxquels on attribue en grande partie l’effet anti-inflammatoire.
  • Des flavanoïdes dont l’actéoside et l’isoactéoside.
Contre les problèmes rhumatismaux (arthrite, arthrose), les douleurs musculaires et articulaires (lombalgie, tendinite).
  • Racine séchée à raison de 1 à 3 g par jour.
  • Décoction de 1,5 à 3 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:10 éthanol à 25 %) à raison de 1 à 3 ml, 3 fois par jour.
Contre la dyspepsie.
  • Décoction de 0,5 g dans 150 ml, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:5 éthanol à 25 %) à raison de 1 ml, 3 fois par jour.
L’harpagophyton peut provoquer de légers troubles digestifs tels que la diarrhée ou des flatulences. Il est contre-indiqué en cas d’ulcère gastroduodénal. Il peut interagir avec les traitements des arythmies cardiaques. En l’absence de données toxicologiques, il n’est pas recommandé d’en faire un usage prolongé et les femmes enceintes ou qui allaitent ne devraient pas l’utiliser.