Morelle douce-amère

Solanum dulcamara (Solanacées) est aussi appelée Crève-chien, Morelle grimpante, Douce-amère ou Vigne de Judée.
La morelle douce-amère est une plante grimpante à tige ligneuse originaire d’Eurasie et naturalisée en Amérique du Nord, notamment au Québec. La fleur caractéristique se distingue par ses 5 pétales violets qui sont recourbés vers le pédoncule et à ses étamines jaunes accolées ensemble pour former un tube d’où émerge le style. Après la floraison, la morelle produit des grappes de fruits rouge vif. La morelle douce-amère est une plante toxique.
On utilise les tiges de deux ou trois ans récoltées avant la feuillaison au printemps ou après la chute des feuilles en automne, qui sont dépuratives, diurétiques et mucolytiques.
Parmi les principes actifs de la morelle, on trouve ;
  • Des glucosides d’alcaloïdes (0,07 à 0,4 %) ayant pour aglycones : la solasodine, la soladulcidine et des solamarines.
  • Des saponines (0,18 %) ayant pour aglycones : la yamogénine, la tigogénine et la diosgénine.
Contre les rhumatismes, l’asthme et la bronchite.
  • Infusion de 1 à 2 g d’écorce séchée dans 250 ml d’eau, 1 fois par jour.
Contre les dermatoses (eczéma, psoriasis, urticaire), l'acné, le prurit, les dartres et la séborrhée.
  • Compresse avec une décoction (10 minutes) de 2 à 8 g par litre d’eau, jusqu’à 4 fois par jour.
Toutes les parties de la morelle sont toxiques. La plante ne doit pas être utilisée sans supervision médicale. La posologie n’est donnée ci-dessus qu’à titre informatif et ne doit pas être utilisée à des fins d’automédication. La morelle ne doit jamais être utilisée par les femmes enceintes, celles qui allaitent et chez les enfants. 

Molène

Krzysztof Ziarnek, Kenraiz, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons
Verbascum thapsus (Scrophulariacées) est aussi appelée Bonhomme, Bouillon blanc, Cierge de Notre-Dame, Grand chandelier, Molène bouillon-blanc, Herbe de Saint-Fiacre, Molène vulgaire, Oreille-de-loup ou Tabac du diable.
La molène est une plante bisannuelle originaire d’Eurasie qui a été introduite sur les autres continents, notamment en Amérique du Nord. Elle pousse dans les lieux incultes ensoleillés et secs. La première année, elle produit une rosette de grandes feuilles ovales et laineuses, puis, la deuxième année, un long épi de fleurs jaunes pouvant atteindre 2 mètres de hauteur. Les fleurs, serrées les unes contre les autres, éclosent progressivement sans ordre apparent.
On utilise surtout les fleurs (corolle et étamines uniquement), qui sont antibiotiques, antidiarrhéiques, astringentes et expectorantes, plus rarement les feuilles.
Parmi les principes actifs de la molène, on trouve :
  • Des mucilages (3 %) auxquels on attribue un effet décongestionnant.
  • Des iridoïdes (0,5 à 1 %), parmi lesquels l’aucuboside (anti-inflammatoire et antispamodique).
  • Le verbascoside (anti-inflammatoire).
  • Des saponines.
Contre l'asthme, la rhinite allergique, la tuberculose, la bronchite, le mal de gorge, le rhume, la toux, la congestion des voies respiratoires, la diarrhée et la gastro-entérite.
  • Infusion filtrée de 1 à 2 g de fleurs dans 150 ml d’eau, 2 à 3 fois par jour.
  • Décoction filtrée (4 minutes) de 1 à 2 g de fleurs dans 150 ml d’eau, 2 fois par jour pendant 7 jours; on peut mélanger avec la mauve et l'aunée.
  • Teinture (1:5 éthanol à 40 %) à raison de 7,5 à 10 ml, 2 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 1,5 à 2 ml, 2 fois par jour.
  • Infusion de 30 g de fleurs de molène, 20 g de fleurs de coquelicot, 10 g de fleurs de mauve et 20 g de tussilage dans 1 litre d'eau, à raison de 15 ml, 2 fois par jour.
Contre les plaies, les ulcères, les hémorragies, les hémorroïdes, les engelures, les contusions, l'enrouement, l'otite, les mycoses, la teigne, l'eczéma, les panaris et l'anthrax.
  • Cataplasme de feuilles fraîches broyées ou bouillies.
  • Compresse ou gargarisme avec une décoction (3 minutes) filtrée de 30 g de feuilles ou de fleurs  par litre d’eau.
  • Huile de molène (1:10 à froid,1x21 jours); on peut ajouter 10 ml de teinture de benjoin ou de myrrhe.
Il est important de bien filtrer l’infusion et la décoction avant de la boire, car les poils de la plante peuvent provoquer de sérieuses irritations de la gorge.

Menthe pouliot

Photo de Raffi Kojian (http://Gardenology.org)
[CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
Mentha pulegium (Lamiacées) est aussi appelée Herbe de Saint-Laurent.
La menthe pouliot est une plante vivace originaire d’Eurasie qui a été introduite en Amérique du Nord ; on la trouve dans l’ouest du Canada et des États-Unis. Elle pousse dans les milieux humides. Lorsque les feuilles sont froissées entre les doigts, elles dégagent une odeur de menthe.
On utilise les parties aériennes, qui sont antiseptiques, antifongiques, carminatives, digestives, emménagogues, insectifuges et sudorifiques.
Parmi les principes actifs de la menthe pouliot, on trouve :
  • Une huile essentielle (1 à 2 % des feuilles) contenant, entre autres, de la pulégone (60 à 90 %) et son dérivé toxique, le menthofurane.
Contre les troubles digestifs, les flatulences, les crampes d'estomac, la colique, le rhume, la fièvre, le retard des règles et les règles difficiles.
  • Infusion de 1 à 3  g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:3) à raison de 5 à 10 gouttes, 2 à 3 fois par jour pendant 3 à 10 jours.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 45 %) à raison de 1 à 4 ml, 3 fois par jour.
Contre les infections fongiques, les éruptions cutanées, les démangeaisons, la céphalée, les névralgies, les douleurs localisées, les brûlures, la tendinite et les entorses.
  • Bouquet pendu comme insectifuge ou pressé sur la tête contre les céphalées.
  • Compresse avec une huile de Menthe pouliot.
Les femmes enceintes ne doivent pas utiliser la plante qui est abortive. Son huile essentielle est toxique.