Mauve sylvestre

Photo de Jeffdelonge
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Malva sylvestris (Malvacées) est aussi appelée Grande Mauve, Mauve officinale, Petit Fromage, Mauve sauvage ou Mauve des bois.
Originaire d’Eurasie, la mauve sauvage s’est naturalisée en Australie et en Amérique du Nord (Mexique, États-Unis et Canada). Cette plante bisannuelle pousse dans les endroits ouverts et secs à proximité des habitations : les friches, le bord des chemins, le pied des vieux murs et les terrains incultes. Ses fortes tiges dressées et ramifiées peuvent atteindre plus d’un mètre de haut. Elles portent en été des fleurs à cinq pétales roses échancrés à leur sommet et parcourus de nervures mauves.
On utilise les fleurs, les feuilles et la racine, qui sont adoucissantes, anti-inflammatoires, antitussives, antiulcéreuses, béchiques, émollientes, laxatives et vulnéraires.
Parmi les principes actifs de la mauve, on trouve :
  • Des mucilages (10 %) responsables des effets émollients, béchiques et  laxatifs.
  • Des anthocyanosides parmi lesquels la malvine, la malvidine et la delphinidine.
  • Des tanins.
Contre la digestion difficile, la constipation, l'inflammation du tube digestif (bouche, gorge, intestins) et la toux.
  • Fleurs séchées à raison de 5 g par jour.
  • Infusion de 1 à 2 g de fleurs et/ou de feuilles séchées dans 150 ml d’eau, 4 à 6 fois par jour, entre les repas.
  • Décoction de 1 g de racine dans 150 ml d’eau, 2 à 3 fois par jour.
  • Teinture (1:2 vin, vinaigre ou éthanol à 40 %) à raison de 1 ml, 3 fois par jour.
Contre les plaies (crevasses, gerçures), les indurations, l'inflammation de la peau (piqûres), l'inflammation de la bouche, l'inflammation des yeux.
  • Cataplasme de feuilles fraîches et broyées, de feuilles bouillies ou de racine.
  • Gargarisme, lotion ou bain oculaire avec une décoction (2 minutes) de 50 g de feuilles par litre d’eau.

Marrube blanc

Photo de Kurt Stüber
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Marrubium vulgare (Lamiacées) est aussi appelée Marrube vulgaire ou Marrube commun.
Le marrube est une plante vivace originaire d’Eurasie qui s’est naturalisée en Amérique du Nord, notamment au Québec. Il pousse dans les endroits secs et ensoleillés tels que les prés, les friches, les terrains vagues et le bord des chemins. Comme toutes les plantes de la famille des lamiacées, la tige se caractérise par une section quadrangulaire. Les fleurs sont petites, blanches et groupées à l’aisselle des feuilles tout au long de la tige. La plante dégage un parfum de thym et son goût est très amer.
On utilise les parties aériennes, qui sont anti-inflammatoires, antispasmodiques, apéritives, cholérétiques, expectorantes, hypotensives, mucolytiques et toniques.
Parmi les principes actifs, on trouve :
  • Des diterpènes : la marubiine (0,12 à 1 %) responsable du goût amer et de l’effet expectorant, la pré-marrubiine (son précurseur), le marrubiol, le perégrinol et le vulgarol.
  • Une huile essentielle (0,05 %) composée de camphène, cymol, fenchène, lomonène, α-pinène, sabinène et α-terpinolène, qui participerait à l’effet expectorant et mucolytique.
  • La bétonicine (0,3 %) et la turicine, des alcaloïdes.
  • Des flavonoïdes : l’apigénine, la lutéoline et la quercétine.
  • Des tanins (7 %).
Contre l'hypertension, le manque d'appétit, la dyspepsie, les flatulences, la bronchite, la trachéite, la toux, l'asthme et la tuberculose.
  • Parties aériennes séchées à raison de 0,5 g, 3 fois par jour.
  • Suc à raison de 10 à 20 ml, 3 fois par jour.
  • Infusion de 1 à 2 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:10 éthanol à 45 %) à raison de 1 à 2 ml, 3 fois par jour.
L’usage du marrube est déconseillé aux femmes enceintes et à celles qui allaitent. À dose élevée, le marrube pourrait provoquer des diarrhées et des troubles du rythme cardiaque.

Marronnier d'Inde

Image: Tom Curtis / FreeDigitalPhotos.net
Aesculus hippocastanum (Hippocastanacées) est aussi appelée Marronnier blanc, Marronnier commun, Marronnier faux châtaignier ou Châtaignier de cheval.
Le marronnier est un arbre à feuilles caduques qui peut atteindre une quarantaine de mètre de hauteur. Originaire de la région des Balkans, il a été planté dans toutes les régions tempérées du monde comme arbre ornemental.
On utilise les graines (marrons) et l'écorce, qui sont anti-inflammatoires, antioedémateuses, astringentes et veinotoniques.
Parmi les principes actifs du marronnier d'inde, on trouve:
  • Des saponines (3 à 10 % de la graine), regroupées sous l’appellation d'aescine ou d'escine et auxquelles on attribue les effets du marronnier.
  • Des coumarines, dont l'esculine (toxique), l’esculétine, la fraxine et la scopoline.
  • Des flavonoïdes parmi lesquels l’astragaline, l’isoquercétrine, la rutine et la leucocyanidine.
  • Des tanins. Ils contribuent aux effets du marronnier.
Contre l'insuffisance veineuse (douleur, enflure et lourdeur dans les jambes, varices, hémorroïdes, phlébite), les contusions, les entorses, la diarrhée, la fièvre et l'hypertrophie de la prostate.
  • Graines séchées à raison de 0,2 à 1 g, 2 fois par jour.
  • Écorce pulvérisée à raison de 275 mg, 3 à 6 fois par jour.
  • Décoction de 0,3 à 06, g de graines dans 150 ml d’eau, 2 fois par jour.
  • Extrait normalisé à raison de 50 à 100 mg d'escine par jour, en plusieurs fois. Certains extraits sont standardisés pour contenir 16 à 28 % d’escine (suivre les recommandations du fabricant).
Contre l'insuffisance veineuse (enflure et lourdeur dans les jambes, varices, hémorroïdes, séquelles de phlébite, couperose), les ecchymoses, les entorses, les plaies infectées et la varicocèle.
  • Compresse avec une décoction (5 minutes) de 40 g de marrons broyés par litre d’eau.
  • Compresse avec une décoction de 8 g d’écorce par litre d’eau.
  • Onguent ou pommade contenant 1 % d’escine ou 20 % d’une teinture (1 :5 éthanol à 50 %) à raison de 1 à 3 applications par jour.
Toutes les parties de l’arbre sont toxiques et il ne faut pas utiliser le marronnier par voie interne pour l’automédication (les doses ci-dessus sont indiquées à titre informatif). Il est important d’utiliser des extraits commerciaux dépourvus d’esculine, car cette substance contenue dans les graines, les feuilles, les fleurs et l'écorce est toxique. L'empoisonnement se traduit par des nausées, des vomissements, une diarrhée, une salivation importante, des céphalées, des convulsions et un arrêt cardio-respiratoire. Par ailleurs, l'usage du marronnier d'Inde par voie interne est contre-indiqué aux personnes souffrant de problèmes rénaux ou hépatiques. Le traitement peut prendre 4 semaines à faire effet.