Mélilot jaune

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Melilotus officinalis (Fabacées) est aussi appelée Mélilot jaune, Petit-trèfle jaune, Couronne royale, Luzerne bâtarde, Trèfle des mouches ou Herbe aux puces.
Le mélilot est une plante bisannuelle originaire d’Eurasie, qui s’est naturalisée en Amérique du Nord, notamment au Québec. Il pousse dans les sols secs et ensoleillés tels que les prairies, les friches, les terrains vagues, le bord des routes et des chemins. Au Québec, le mélilot officinal se distingue du mélilot blanc (M. alba) par ses fleurs jaunes (blanches chez M. alba), entre autres.
On utilise les parties aériennes, qui sont anti-inflammatoires, antiœdémateuses, antispasmodiques, astringentes, calmantes, diurétiques, veinotoniques et vulnéraires.
Parmi les principes actifs du mélilot, on trouve :
  • La coumarine (0,9 %) et ses dérivés, parmi lesquels la mélitonine (3,4-dihydrocoumarine) et le mélitoside (0,5 %) qui par hydrolyse et lactonisation donne de la coumarine.
Lorsque le mélilot est contaminé par un champignon, sa fermentation au moment du séchage produit un puissant anticoagulant, le dicoumarol, à partir duquel on a développé les médicaments comme la warfarine (Coumadin).
Contre l'insomnie, la nervosité, les névralgies, la toux spasmodique, les flatulences, l'athérosclérose, la phlébite, l'insuffisance veineuse (douleur, enflure et lourdeur des jambes, crampes nocturnes, démangeaison, varices) et les hémorroïdes.
Pour prévenir la thrombose.
  • Infusion de 0,2 à 1 g dans 150 ml d’eau, 2 ou 3 fois par jour.
Contre l'inflammation des yeux, les orgelets, les contusions et les plaies superficielles.
  • Compresse avec une infusion de 15 g par litre d’eau.
Le mélilot est contre-indiqué pour les femmes enceintes, celles qui allaitent et en cas de problèmes hépatiques. Il y a aussi un risque d’interaction avec les médicaments anticoagulants. L’apparition de maux de tête et de nausées est un signe de surdosage.

Mauve sylvestre

Photo de Jeffdelonge
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Malva sylvestris (Malvacées) est aussi appelée Grande Mauve, Mauve officinale, Petit Fromage, Mauve sauvage ou Mauve des bois.
Originaire d’Eurasie, la mauve sauvage s’est naturalisée en Australie et en Amérique du Nord (Mexique, États-Unis et Canada). Cette plante bisannuelle pousse dans les endroits ouverts et secs à proximité des habitations : les friches, le bord des chemins, le pied des vieux murs et les terrains incultes. Ses fortes tiges dressées et ramifiées peuvent atteindre plus d’un mètre de haut. Elles portent en été des fleurs à cinq pétales roses échancrés à leur sommet et parcourus de nervures mauves.
On utilise les fleurs, les feuilles et la racine, qui sont adoucissantes, anti-inflammatoires, antitussives, antiulcéreuses, béchiques, émollientes, laxatives et vulnéraires.
Parmi les principes actifs de la mauve, on trouve :
  • Des mucilages (10 %) responsables des effets émollients, béchiques et  laxatifs.
  • Des anthocyanosides parmi lesquels la malvine, la malvidine et la delphinidine.
  • Des tanins.
Contre la digestion difficile, la constipation, l'inflammation du tube digestif (bouche, gorge, intestins) et la toux.
  • Fleurs séchées à raison de 5 g par jour.
  • Infusion de 1 à 2 g de fleurs et/ou de feuilles séchées dans 150 ml d’eau, 4 à 6 fois par jour, entre les repas.
  • Décoction de 1 g de racine dans 150 ml d’eau, 2 à 3 fois par jour.
  • Teinture (1:2 vin, vinaigre ou éthanol à 40 %) à raison de 1 ml, 3 fois par jour.
Contre les plaies (crevasses, gerçures), les indurations, l'inflammation de la peau (piqûres), l'inflammation de la bouche, l'inflammation des yeux.
  • Cataplasme de feuilles fraîches et broyées, de feuilles bouillies ou de racine.
  • Gargarisme, lotion ou bain oculaire avec une décoction (2 minutes) de 50 g de feuilles par litre d’eau.

Marrube blanc

Photo de Kurt Stüber
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Marrubium vulgare (Lamiacées) est aussi appelée Marrube vulgaire ou Marrube commun.
Le marrube est une plante vivace originaire d’Eurasie qui s’est naturalisée en Amérique du Nord, notamment au Québec. Il pousse dans les endroits secs et ensoleillés tels que les prés, les friches, les terrains vagues et le bord des chemins. Comme toutes les plantes de la famille des lamiacées, la tige se caractérise par une section quadrangulaire. Les fleurs sont petites, blanches et groupées à l’aisselle des feuilles tout au long de la tige. La plante dégage un parfum de thym et son goût est très amer.
On utilise les parties aériennes, qui sont anti-inflammatoires, antispasmodiques, apéritives, cholérétiques, expectorantes, hypotensives, mucolytiques et toniques.
Parmi les principes actifs, on trouve :
  • Des diterpènes : la marubiine (0,12 à 1 %) responsable du goût amer et de l’effet expectorant, la pré-marrubiine (son précurseur), le marrubiol, le perégrinol et le vulgarol.
  • Une huile essentielle (0,05 %) composée de camphène, cymol, fenchène, lomonène, α-pinène, sabinène et α-terpinolène, qui participerait à l’effet expectorant et mucolytique.
  • La bétonicine (0,3 %) et la turicine, des alcaloïdes.
  • Des flavonoïdes : l’apigénine, la lutéoline et la quercétine.
  • Des tanins (7 %).
Contre l'hypertension, le manque d'appétit, la dyspepsie, les flatulences, la bronchite, la trachéite, la toux, l'asthme et la tuberculose.
  • Parties aériennes séchées à raison de 0,5 g, 3 fois par jour.
  • Suc à raison de 10 à 20 ml, 3 fois par jour.
  • Infusion de 1 à 2 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:10 éthanol à 45 %) à raison de 1 à 2 ml, 3 fois par jour.
L’usage du marrube est déconseillé aux femmes enceintes et à celles qui allaitent. À dose élevée, le marrube pourrait provoquer des diarrhées et des troubles du rythme cardiaque.