Olivier

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Olea europaea (Oléacées) est aussi appelée Olivier d’Europe ou Olivier commun.
L’olivier est un petit arbre à feuilles persistantes de 6 à 9 mètres de hauteur. Originaire du bassin méditerranéen où il est cultivé depuis l’antiquité, il a été introduit dans certaines régions d’Amérique.
On utilise les feuilles, qui sont antispasmodiques, antipyrétiques, bronchodilatatrices, hypoglycémiques, hypotensives et vasodilatatrices, ainsi que l'huile extraite des fruits, qui est laxative
Parmi les principes actifs de l'olivier, on trouve:
  • Des sécoiridoïdes, parmi lesquels l'oleuropéine (5 à 10 % des feuilles).
  • Des flavonoïdes dont la lutéoline, la kaempférol et le chrysoériol.
  • L’acide oléique (60 à 80 %), un oméga-9, et l’acide linoléique (15 %), un oméga-6, dans l’huile.
Contre les coliques hépatiques et néphrétiques, les colites, la constipation et les excès de table.
  • Huile d'olive à raison d’une grande cuillère le matin à jeun et le soir au coucher, ou avant un gros repas.
Contre les troubles de la circulation sanguine (hypertension), la cystite, la colique néphrétique et la rétention d’eau.
  • Décoction de 10 g de feuilles fraîches ou de 5-8 g de feuilles séchées dans 150 ml d'eau, 2 à 4 fois par jour, pendant 2 à 4 semaines.
  • Feuilles séchées à raison de 6 à 10 g, jusqu’à 3 fois par jour.
Contre les brûlures.
  • Cataplasme avec un blanc d'œuf mélangé avec de l'huile d'olive.

Oignon

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Allium cepa (Amaryllidacées) est aussi appelée Oignon commun ou, selon la variété, Oignon blanc, Oignon jaune, Oignon rouge, Oignon espagnol, etc.
L’oignon est une plante à bulbe probablement originaire d’Asie centrale. Il se distingue de l’ail et du poireau par ses longues feuilles cylindriques et creuses, qui peuvent atteindre 1 mètre de hauteur. L’inflorescence, portée à l’extrémité d’une tige creuse, est composée de petites fleurs blanches en ombelles recouvertes d’une spathe membraneuse au début de la floraison.
On utilise le bulbe, qui est antibiotique, antithrombotique, diurétique, expectorant, hypoglycémiant et hypolipidémiant.
Parmi les principes actifs de l’oignon, on trouve :
  • Des composés soufrés dérivés de la cystéine (sulfoxydes de cystéine) qui sont stockés dans les cellules et dégradés en acide pyruvique et en alkylthiosulfinates par l’alliinase, une enzyme vacuolaire libérée lorsque la cellule est lésée. Ces composés sont ensuite rapidement dégradés en une série de disulfures appelés cépaènes et zwiebelanes.
  • Des flavonoïdes, principalement des flavonols (quercétine, kaemférol, isorhamnétine), mais aussi des dihydroflavonols et des anthocyanines. Les proportions de chaque flavonoïde varient selon le cultivar.
  • Des saponines ayant comme aglycones : le sitostérol, la gitogénine, l’acide oléanolique, l’amyrine, la diosgénine, la chlorogénine et la cépagénine.
Contre les troubles digestifs, le diabète, les troubles respiratoires (toux, asthme), les maux de gorge, le rhume, la grippe, les troubles urinaires, les infections bactériennes, les hémorroïdes.
Pour prévenir l'athérosclérose et le cancer.
  • Oignon frais à raison de 50 g par jour.
  • Oignon séché à raison de 20 g par jour.
  • Jus extrait de 50 g d'oignon frais.
  • Sirop (100 %) obtenu à partir d’une décoction (10 minutes) de 500 g d’oignon par litre d’eau, prendre 20 à 30 ml par jour.
Contre les problèmes de peau, les furoncles, les panaris, les brûlures, les blessures (contusion, plaie), les infections bactériennes, la chute des cheveux et les hémorroïdes.
  • Cataplasme d'oignon frais (douleur hémorroïdaire).
  • Cataplasme d'oignon cuit (dermatoses).
  • Huile (1:3 à chaud) (brûlures).
L'oignon cru est plus actif que cuit ou séché. Il peut provoquer des flatulences chez certaines personnes. Son effet peut s'ajouter à ceux de médicaments anticoagulants ou hypoglycémiants.

Noyer

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Juglans regia (Juglandacées) est aussi appelée Noyer commun ou Noyer royal. J. cinerea appelée Noyer cendré et J. nigra appelée Noyer noir auraient des propriétés similaires.
Les noyers sont des arbres qui poussent dans les régions tempérées et chaudes de l’Amérique du Nord, de l’Amérique du Sud, de l’Europe et de L’Asie. Les feuilles alternes sont composées de 5 à 23 folioles selon les espèces. Les fleurs, discrètes, produisent des noix qui sont enveloppées dans une coque charnue et verte appelée brou. J. regia qui produit les noix de Grenoble est originaire d'Eurasie, mais il a été introduit en Amérique du Nord.
On utilise les feuilles et le brou des noix, qui sont anthelminthiques, antibactériens, antifongiques, astringents et cicatrisants, les noix et l’huile qu’on en extrait, qui sont anti-athéromateuses, anti-inflammatoires, antisudorales et ostéogéniques, ainsi que l’écorce qui est antibactérienne.
Parmi les principes actifs du noyer, on trouve:
  • Des tannins dans les noix et dans les feuilles (10 %) auxquels on attribue les effets astringents et cicatrisants.
  • L’hydrojuglone la juglone et la plumbagine, des naphtoquinones (0,6 % dans les feuilles fraîches) auxquelles on attribue les propriétés antibactériennes, antivirales et antifongiques. La juglone se dégrade rapidement en pigments jaunes, bruns et noirs.
  • Des flavonoïdes (environ 3 % des feuilles) parmi lesquels la quercétine, l’hyperoside et le kaempférol.
  • Des acides gras poly-insaturés dans les noix, parmi lesquels environ 50 % d’acide linoléique (oméga-3), 15 à 25 % d’acide oléique (oméga-9) et environ 15 % d’acide linolénique (oméga-6).
  • Une huile essentielle dans les feuilles (0,01 à 0,03 %) composée de germacrène, caryophyllène, ocymène, pinène, et limonène, qui serait antibactérienne et antifongique.
Contre l’hypercholestérolémie, l'athérosclérose et l’ostéoporose.
  • Noix (jusqu’à 25 g par jour) et huile de noix à intégrer dans l’alimentation.
Contre les troubles digestifs.
  • Vin de noix (1:5, 5 jours) à prendre en apéritif.
  • Teinture de brou de noix (1:2 éthanol à 45 %, 3 mois) à mélanger avec 3 litres de vin, puis à prendre en apéritif.
Contre les inflammations et les ulcérations de la muqueuse buccale.
  • Gargarisme et bain de bouche avec une infusion de 1,5 g de feuilles séchées dans 150 ml d’eau
Contre les infections et les inflammations de la peau (impétigo, mycose, herpès, eczéma, psoriasis, acné), les hémorroïdes, les ulcérations, les démangeaisons, l'hyperhidrose des mains et des pieds, les brûlures mineures (coups de soleil), les pellicules et la chute de cheveux.
  • Compresse avec une décoction (15 minutes) de 20 à 30 g de feuilles séchées par litre d’eau, répétées au besoin jusqu’à 2 fois par jour.
  • Cataplasme de feuilles bouillies.
  • Gargarisme ou lotion avec une macération de brou de noix (1:2 vinaigre).
  • Friction du cuir chevelu avec de l'huile de noix (pellicules et chute des cheveux).
Il faut éviter les usages prolongés (plus d'une semaine) des feuilles et du brou de noix en raison des effets toxiques de la juglone. Il faut également éviter de recouvrir une compresse avec un pansement étanche et d'appliquer la décoction sur de grandes surfaces du corps à la fois.