Orme

Photo de Ohio Department of Natural Resources
Ulmus rubra (Ulmacées) est aussi appelée Orme rouge, Orme roux ou Orme gras.
L’orme rouge est un arbre à feuilles caduques de l’est de l’Amérique du Nord. Pouvant atteindre 25 mètres de hauteur à maturité, le tronc se divise en quelques branches maitresses et dressées qui se ramifient pour donner une couronne étalée.
On utilise le liber (ou écorce interne), qui est émollient et nutritif.
Parmi les principes actifs de l’orme, on trouve :
  • Des mucilages, auxquels on attribue effets.
  • Des tanins (3 à 7 %).
  • Des phytostérols, dont le β-sitostérol.
Contre le mal de gorge, la toux, les inflammations et ulcérations des muqueuses (aphtes, colite, gastroentérite, ulcère gastroduodénal), les troubles digestifs mineurs (aérophagie, flatulences, constipation diarrhée).
  • Écorce pulvérisée à raison de 200 mg, 3 à 4 fois par jour.
  • Décoction de 2 à 4 g dans 150 ml d’eau, 1 à 3 fois par jour ; combiner avec l'angélique (flatulences) ou avec la salicaire (diarrhée).
  • Décoction de 4 g dans 500 ml d’eau, 3 fois par jour (convalescence).
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 60 %) à raison de 5 ml, 3 fois par jour.
  • Infusion de 10 g de feuilles de cataire, 10 g de feuilles de consoude et 10 g de poudre d’écorce d’orme dans 500 ml d'eau; boire entre les repas ou pendant les crises d'ulcères ou de diarrhée.
Contre les dermatoses (infections bactériennes de la peau), les blessures, les ulcères de la peau, les abcès, l'inflammation des muqueuses, la vaginite, les brûlures, les hémorroïdes et la sciatique.
  • Compresse avec une décoction de 75 g de poudre d'écorce par litre d’eau ; on peut ajouter de la camomille, de la cataire et de l’écorce de chêne.
  • Compresse avec 30 g d'écorce broyée dans 100 g d'huile d'amande douce; chauffer au bain-marie pendant une heure et demie et laisser macérer pendant 5 heures; appliquer sur l'eczéma, 2 fois par jour.
  • Cataplasme obtenu en mélangeant de la poudre d'écorce à un peu d'eau bouillante; on peut ajouter de la bardane ou du serpolet.
  • Rince-bouche ou gargarisme avec la décoction, plusieurs fois par jour.
En l’absence de données toxicologiques, il convient d’être prudent. Commencer par une dose faible et ne pas en faire un usage prolongé. Les femmes enceintes ne devraient pas l’utiliser, car il pourrait avoir un effet abortif.

Origan

Origanum vulgare (Lamiacées) est aussi appelée Origan commun, Origan vulgaire, Fausse marjolaine, Marjolaine sauvage, Marjolaine bâtarde, Thé rouge ou Marjolaine vivace.
L’origan est une plante vivace originaire d’Europe, du même genre botanique que la marjolaine (O. majorana). Il se distingue par ses tiges rougeâtres velues et par ses fleurs roses regroupées en panicules à l’extrémité des tiges. Ses propriétés sont semblables à celles de la marjolaine, tout en étant moins puissantes. Moins sensible au froid que la marjolaine, l’origan pousse dans les régions tempérées relativement froides en hiver. Il préfère les sols secs et ensoleillés.
On utilise les parties aériennes fleuries, qui sont antilithiasiques, antioxydantes, antiseptiques, apéritives, carminatives, cholagogues, emménagogues et expectorantes, immunostimulantes.
Parmi les principes actifs de l’origan, on trouve :
  • Une huile essentielle, dont le constituant principal est le carvacrol.
  • Des tanins.
  • Des flavonoïdes.
Contre le manque d'appétit, l'aérophagie, la trachéite, l'amygdalite, la bronchite, la toux, la coqueluche, l’asthme, l'infection urinaire et le retard des règles.
  • Infusion de 2 à 4 g dans 150 ml d’eau, 1 fois par jour.
  • Vin d’origan (1:20, 10 jours) à raison de 30 ml, 3 fois par jour.
Contre les douleurs rhumatismales, le torticolis, les gerçures et les crevasses.
  • Cataplasme avec des sommités florales hachées.
Contre le mal de dent.
  • Bain de bouche avec quelques gouttes d’huile essentielle diluée dans un verre d’eau; ne pas avaler.
Contre la congestion nasale.
  • Douche nasale avec l'infusion.
    À des doses supérieures à celles de l’alimentation, l’origan peut causer des troubles digestifs mineurs et il est contre-indiqué aux femmes enceintes. En usage externe, il peut provoquer une irritation de la peau.

    Mise à jour le 2 juillet 2017

    Onagre

    Oenothera biennis (Onagracées) est aussi appelée Onagre bisannuelle, Herbe-aux-ânes ou Primevère du soir.
    L’onagre est une plante bisannuelle originaire d’Amérique du Nord, mais qui s’est répandue dans de nombreuses régions tempérées du monde. Cultivée pour la production d’huile, elle aime les sols secs et plutôt ensoleillés ; on la trouve dans les friches, les terrains vagues, les prairies et le bord des chemins.
    On utilise les parties aériennes, qui sont antiallergiques, antirhumatismales et astringentes, et les graines dont on extrait l'huile d'onagre (ou huile de primerose).
    Parmi les principes actifs de l'huile d'onagre, on trouve:
    • Des acides gras essentiels dans l’huile: acide linoléique (65-80 %), acide gamma-linolénique (2-17 %), acide alpha-linolénique (0,5 %), acide oléique (5-12 %).
    Contre l'eczéma, le psoriasis, l'hypercholestérolémie, le syndrome de Raynaud, le syndrome de Sjögren, l'arthrite rhumatoïde, les crises de panique, la neuropathie diabétique, les spasmes nerveux et bronchiques, la toux sèche, l'asthme, le syndrome prémenstruel et la mastalgie.
    • Huile d’onagre à raison de 6 à 8 g par jour pour un adulte, ou 2 à 4g pour un enfant (eczéma).
    • Huile d’onagre à raison de 3 à 4 g par jour (mastalgie).
    Contre les rides, la peau sèche, les dartres, l'eczéma, les plaies mineures et les ecchymoses.
    • Cataplasme de feuilles cuites à la vapeur.
    • Compresse avec une huile de fleurs d’onagre (1:7 à froid, 1x1 mois).
    L'onagre peut occasionner de légères nausées, des maux d'estomac ou de tête ainsi que des selles molles. Elle pourrait être associée à un risque accru de crises d’épilepsie chez les personnes qui y sont sujettes. Elle pourrait également interagir avec les traitements anticoagulants et augmenter les risques de saignement.