Piloselle

photo de Conny [GFDL or CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
Hieracium pilosella (Astéracées) est aussi appelée Épervière piloselle, Épervière, Oreille de souris, Oreille de rat ou Herbe à l’épervier.
La piloselle est une plante vivace originaire d’Eurasie et naturalisée en Amérique du Nord. Elle pousse dans les sols pauvres et secs. Très semblable au pissenlit, les feuilles poilues forment une rosette d’où émerge une tige florale d’environ 20 cm de haut, ainsi que des rejets qui vont s’enraciner pour produire de nouvelles plantes.
Les racines de la piloselle sécrètent des substances qui inhibent la croissance des racines et la germination des autres plantes. Après quelques années, ce phénomène appelé télétoxie peut aussi affecter la colonie de piloselles elle-même.
On utilise toute la plante, qui est antibiotique, antitussive, antiurique, astringente, diurétique et hypocholestérolémiante.
Parmi les principes actifs de la piloselle, on trouve :
  • L’ombelliférone (0,6 % de la plante séchée), une coumarine à laquelle on attribue une partie des effets antibactériens.
  • Des flavonoïdes (0,25 %), dont la lutéoline et l’apigénine.
  • Des acides organiques (environ 20 %) dont l’acide caféique et l’acide chlorogénique.
Contre les maladies infectieuses pulmonaires (coqueluche) et les difficultés respiratoires chroniques (toux, bronchite, asthme), l'athérosclérose, la fièvre, la brucellose, les troubles de la miction, la lithiase urinaire et biliaire, la rétention d'eau, les infections urinaires et l'hypercholestérolémie.
  • Plante séchée et pulvérisée jusqu’à 0,5 g, 3 fois par jour.
  • Infusion de 2 à 4 g de plante fraîche dans 150 ml d’eau, 2 à 3 fois par jour.
  • Décoction (1 minute) de 3 g de plante fraîche dans 150 ml d’eau, 2 à 3 fois par jour.
  • Teinture (1:2 éthanol à 45 %) à raison de 1 ml, 6 fois par jour, pendant 3 jours.
  • Vin de piloselle (1:8, 15 jours) à raison de 5 ml par jour.
Contre les hémorragies et les plaies suppurantes.
  • Cataplasme de feuilles séchées et réduites en poudre.
En l’absence de données toxicologiques, l’usage de la piloselle n’est pas recommandé aux femmes enceintes ou celles qui allaitent.

Peuplier

Peuplier faux-tremble
Photo de Howard F. Schwartz, Colorado State University, USA
[CC BY 3.0 us], via Wikimedia Commons
Populus tremuloides (Salicacées), appelée Peuplier faux-tremble, ainsi que P. alba (Peuplier blanc), P. nigra (Peuplier noir) et P. tremula (Peuplier tremble).
Les peupliers sont des arbres à feuilles alternes, simples et dentées. On les trouve dans toutes les régions tempérées de l’hémisphère nord. Les peupliers blanc, noir et tremble sont des espèces européennes tandis que le peuplier faux-tremble est une espèce nord-américaine.
On utilise l'écorce et les feuilles du peuplier faux-tremble, du peuplier noir et du peuplier tremble, qui sont analgésiques, anti-inflammatoires, antirhumatismales, antiseptiques, astringentes et diurétiques, ainsi que les bourgeons du peuplier noir qui sont antiseptiques, anti-inflammatoires et mucolytiques.
Parmi les principes actifs du peuplier on trouve :
  • Des glucosides phénoliques du type salicylate : la salicine (2 à 3 % de l’écorce), la salicortine, le saliréposide et des dérivés tels que la populine, la trémuloidine et la trémulacine. Leur composition varie selon les espèces.
Contre les rhumatismes, la goutte, la fièvre, la cystite, la diarrhée, la colite et les infections des voies respiratoires supérieures (rhume).
  • Infusion de 2 à 4 g de bourgeons frais dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Décoction de 1 à 4 g d'écorce dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide d'écorce (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 1 à 4 ml, 3 fois par jour.
  • Teinture de bourgeons frais (1:10 éthanol à 90°), à raison de 0,5 à 0,75 ml par jour.
Contre les hémorroïdes, les blessures, les brûlures et les piqûres d'insectes.
  • Compresse avec la décoction, l’extrait ou la teinture diluée.
  • Cataplasme avec l’écorce et les bourgeons.
Le peuplier est contre-indiqué aux personnes allergiques à l’aspirine. 

Pétasite

Photo de Meky [CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
Petasites hybridus (Astéracées) est aussi appelée Grand Pétasite, Pétasite hybride, Chapelière, Herbe aux teigneux, Herbe aux chapeaux, Herbe à la peste ou Grand Pas d'âne.
Le pétasite est une grande plante vivace d’Europe. Elle pousse dans les sols riches et humides et on la trouve généralement à proximité des cours d’eau. Elle se reconnait à ses grandes feuilles en forme de cœur et à son épi de fleurs roses qui peut atteindre un mètre de haut.
On utilise toute la plante qui est analgésique, antiallergique, anti-inflammatoire, antimigraineux, antispasmodique, expectorante et mucolytique.
Parmi les principes actifs du pétasite, on trouve:
  • Des sesquiterpènes dont la composition varie selon les deux chémotypes de pétasite : un chémotype à pétasine, néopétasine et isopétasine et un chémotype à furanopétasine.
  • Une huile essentielle (0,1 % des feuilles) à dodécanal.
  • Des flavonoïdes dans les feuilles : l’astragaline, l’isoquercitrine et la quercétine.
  • Des alcaloïdes pyrrolizidiniques, qui sont toxiques pour le foie : la sénécionine, l’intégerrimine et la senkirkine. Ils sont présents dans toute la plante mais leur concentration est plus importante dans la racine; leur quantité augmente dans la plante séchée.
Contre la rhinite allergique (rhume des foins), les douleurs musculosquelettiques, les spasmes des voies urinaires (lithiase urinaire, la toux et l’'asthme.
Pour prévenir la migraine et l’ulcère gastroduodénal.
  • Extrait normalisé et débarrassé des alcaloïdes pyrrolizidiniques, à raison de 7,5 à 15 mg de pétasine, 2 fois par jour.
Contre les plaies et les piqûres d'insecte.
  • Cataplasme
La plante contient des pyrrolizidines, qui sont des alcaloïdes toxiques pour le foie et cancérigènes. Leur quantité est fortement diminuée dans les extraits commerciaux, mais ils demeurent présents. De ce fait, les extraits ne devraient pas être utilisés plus de 4 à 6 semaines par année. On considère que l'absorption de ces alcaloïdes ne doit pas dépasser 1 microgramme par jour. Par ailleurs, il ne faut pas utiliser la plante en infusion. L'usage du pétasite peut provoquer des malaises gastrointestinaux sans gravité comme de l'éructation et des nausées. Il est, en outre, interdit aux femmes enceintes ou qui allaitent et aux personnes souffrant d'insuffisance cardiaque, de maladies hépatiques ou rénales.