Symplocarpe

Symplocarpus foetidus (Aracées) est aussi appelée Symplocarpe fétide, Tabac du diable ou Chou puant.
Le symplocarpe est une plante vivace herbacée des marais et des sous-bois humides de l’est de l’Amérique du Nord. L’inflorescence apparait tôt au printemps, avant les feuilles.
On utilise la racine et le rhizome qui sont antispasmodiques et expectorants.
Parmi les principes actifs du symplocarpe, on trouve :
  • Une huile essentielle de composition indéterminée, dans la racine.
  • La sérotonine dans les feuilles.
Contre la bronchite, la toux et l'asthme.
  • Infusion ou décoction de 0,5 à 1 g de racine dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:10 éthanol à 45 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 0,5 à 1 ml, 3 fois par jour.
Aucune étude ne permet de valider les usages traditionnels et en l’absence de données toxicologiques, il convient de l’utiliser avec précaution. Les femmes enceintes et celles qui allaitent ne devraient pas l’utiliser. Par ailleurs, le symplocarpe peut provoquer des nausées, des vomissements et des maux de tête.

Souci

Photo de Ernst Schütte
[GFDL or CC-BY-SA-3.0], via Wikimedia Commons
Calendula officinalis (Astéracées) est aussi appelée Souci officinal ou Souci des jardins.
Le souci est probablement originaire du sud de l’Europe, mais il est cultivé et a été propagé depuis tellement longtemps qu’il est difficile d’en situer l’origine exacte. On le fait pousser aujourd’hui dans toutes les régions tempérées du monde. Plante vivace à courte durée de vie, il est généralement cultivé comme une annuelle.
On utilise les fleurs récoltées dès leur éclosion, qui sont anti-inflammatoires, antibiotiques, antifongiques, antispasmodiques, antivirales, cicatrisantes, emménagogues, hémostatiques, immunostimulantes et sudorifiques.
Parmi les principes actifs du souci, on trouve :
  • Des flavonoïdes (0,8 %) parmi lesquels l’isorhamnétine, la quercétine et leurs glucosides.
  • Les polysaccharides PS-I, PS-II et PS–III (15 %).
  • Des terpènes incluant des alcools libres ou estérifiés (α-amyrine, β-amyrine, lupéol, longispinogénine, arnidiol, bréïne, calenduladiol, érythrodiol, faradiol, hélantriol A1, B0, B1 and B2, lupéol, maniladiol, ursadiol) et des saponines (calendulosides C–H).
  • Une huile essentielle (0,3 %) composée entre autres de cadinol, de menthone, d’isomenthone, de caryophyllène, d’ α-ionone et de β-ionone.
  • Des caroténoïdes (4,7 %).
  • La calenduline.
Contre les douleurs hépatiques et biliaire, la lithiase biliaire, les douleurs menstruelles (dysménorrhée), les règles irrégulières (aménorrhée), la ménopause, les infections et les inflammations gastro-intestinales (gastrite, proctite), les spasmes gastro-intestinaux, l'ulcère gastroduodénal, l'épistaxis, les varices, les ulcères variqueux, les hémorroïdes, le lymphœdème, la fièvre et la goutte.
  • Infusion de 1 à 4 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:5 éthanol à 90 %) à raison de 0,3 à 1,2 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 40 %) à raison de 0,5 à 1 ml, 3 fois par jour.
Contre les inflammations de la peau et des muqueuses de la bouche et de la gorge, les plaies qui guérissent mal, les ulcères variqueux, les brûlures, les ecchymoses, les engelures, les infections de la peau (impétigo), les abcès, l'eczéma, les croûtes de lait, les cors, les durillons, les verrues, la conjonctivite et les douleurs rhumatismales.
  • Compresse avec une infusion de 25 g par litre d’eau ou avec la teinture diluée dans l'eau (1:3).
  • Cataplasme de feuilles fraîches.
  • Lotion avec une décoction (5 minutes) de 100 g par litre d’eau.
  • Bain de bouche ou gargarisme avec l'infusion ou avec 2 à 4 ml de teinture dilués dans 250 ml d'eau.
  • Huile, crème ou onguent avec 2 à 5 % de souci.
Il est recommandé de faire un usage modéré du souci par voie interne; pas plus d'une semaine sur une base quotidienne et attendre six semaines avant d'en reprendre. Les femmes enceintes et celles qui allaitent ne devraient pas l'utiliser.

Sisymbre

photo de Olivier Pichard
[CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
Sisymbrium officinale (Brassicacées) est aussi appelée Sisymbre officinal, Érisymum, Barbarée, Julienne jaune, Vélar officinal, Vélar Grand Vélar ou Herbe au chantre.
D’origine européenne, le sisymbre est une plante très commune en Amérique du Nord. Elle pousse dans les terrains vagues, les décombres, les bordures de chemin. Sa tige velue et rêche au toucher porte des petites fleurs jaunes à l’extrémité de ses ramifications. La plante peut facilement être confondue avec d’autres plantes de la même espèce.
On utilise les parties aériennes, qui sont antitussives, expectorantes et mucolytiques.
Parmi les principes actifs du sisymbre, on trouve :
  • Des glucosinolates (0,6 à 1 % des parties aériennes) dont la sinigrine et les isothiocyanates qui en dérivent.
  • Des mucilages (environ 10 %).
  • Des glucosides cardiaques.
Contre la bronchite, la laryngite, l’angine, l’enrouement, l'aphonie et la toux.
  • Infusion de 2 g dans 150 ml d’eau, 3 à 4 fois par jour.
  • Sirop (100 %) obtenu à partir d’une décoction de sisymbre (3 %) et de réglisse (1 %) ; prendre 45 à 60 ml par jour.
En l’absence de données toxicologiques, il convient d’utiliser le sisymbre avec prudence, en particulier les personnes ayant des problèmes cardiaques ou suivant un traitement à base de glucosides cardiaques.