Romarin

Photo de Petar43 [CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons
Rosmarinus officinalis (Lamiacées) est aussi appelée Romarin officinal, Encensier, Herbe aux couronnes, Rose des marins, Rose de la mer ou Rose-marine.
Originaire des pays méditerranéens, le romarin a été introduit dans des pays à climats chauds et plutôt secs où il est cultivé comme plante condimentaire. Cet arbrisseau à floraison mauve peut atteindre 1,50 mètres de haut.
On utilise les feuilles (si possible au moment de la floraison), qui sont anti-inflammatoires, antirhumatismales, antiseptiques, carminatives, cholagogues, cholérétiques, digestives, hépatoprotectrices et spasmolytiques.
Parmi les principes actifs du romarin, on trouve :
  • Une huile essentielle (1 à 2,5 %) composée entre autres de pinène, de limonème, de bornéol, de camphène, de camphre, de linalool, de verbinol et de cinéol. La composition varie selon les chémotypes.
  • Des flavonoïdes dont l’apigénine, la diosmine, la diosmétine, l’hispiduline et la népétine.
  • Des tanins.
  • L’acide rosmarinique auquel on attribue un effet anti-inflammatoire.
  • La rosmaricine.
On distingue 3 chémotypes de romarin : le chémotype à camphre, le chémotype à verbénone et le chémotype à cinéol.
Contre les troubles hépatiques et gastro-intestinaux (dyspepsie, flatulences, spasmes), les troubles de la circulation sanguine, le mal de tête, les troubles de mémoire et de concentration, le stress, la fatigue, l'épilepsie et les infections respiratoires.
  • Infusion de 1 à 2 g dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Teinture (1:5 éthanol à 70 %) à raison de 1 à 2 ml, 3 fois par jour.
  • Huile essentielle à raison de 0,1 ml (2 gouttes) par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 45 %) à raison de 2 à 4 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:10-15 éthanol à 15-25 %) à raison de 20 m, 2 à 3 fois par jour
Contre les douleurs musculaires, les troubles rhumatismaux, la sciatique, les plaies, les problèmes circulatoires et la pelade.
  • Compresse avec une décoction (10 minutes) d'une poignée de romarin par litre d'eau.
  • Bain (20 min) avec 50 g de plante séchée ou avec 1 litre de décoction (1:20) ajoutés à l’eau du bain, ou encore avec 10 à 27 mg d'huile essentielle par litre d’eau (rhumatismes, fatigue ou troubles de la circulation); prendre ce bain stimulant le matin pour ne pas nuire au sommeil et pas plus de 2 fois par semaine.
  • Onguent ou crème contenant 6 à 10 % d’huile essentielle à appliquer 2 à 3 fois par jour.
Le romarin est contre-indiqué pour les jeunes enfants, les femmes enceintes et les personnes ayant une hypersensibilité au romarin. L'huile essentielle de romarin peut provoquer une irritation de l'estomac ou des intestins ; elle ne doit pas entrer en contact avec les yeux.

Les geais bleus aussi ...

...sont gourmands, mais eux, ils préfèrent les arachides. Ils viennent vers 10 heures, l'heure de mon thé et nous faisons une petite pause ensemble. Si je ne suis pas au rendez-vous, ils ont tôt fait de me rapeller à l'ordre. Qui a entendu un geai bleu sait de quoi je parle ! 
Comme les autres corvidés, ils ne sont pas dénués d'intelligence. Avant de partir décortiquer leur cacahuète dans l'arbre voisin, ils soupèsent chacune d'entre elles et arrêtent leur premier choix sur la plus lourde. Il faudra que je vous montre ça un jour.


Rhubarbe

Photo de Wouter Hagens [Public domain], via Wikimedia Commons
Rheum palmatum (Polygonacées) est appelée Rhubarbe de Chine, Rhubarbe palmée ou Rhubarbe décorative. Rheum officinale appelée Rhubarbe officinale a des propriétés identiques. Rheum rhabarbarum appelée Rhubarbe des jardins et Rheum rhaponticum appelée Rhubarbe sauvage sont utilisées en cuisine et sont moins actives.
La rhubarbe est une grande plante vivace originaire de Chine et du Tibet. Elle est cultivée et naturalisée ailleurs, notamment en Europe et en Amérique du Nord.
En cuisine, on utilise uniquement le pétiole (partie qui relie la tige à la feuille). Toutes les autres parties aériennes contiennent des concentrations d’acide oxalique suffisamment élevées pour être toxiques.
On utilise la racine et le rhizome, qui sont antibactériens, laxatifs à forte dose, antidiarrhéiques à faible dose et astringents.
Parmi les principes actifs de la rhubarbe, on trouve :
  • Des anthraquinones (2 à 12 % du poids sec de la racine) telles que la rhéine, l’aloe-émodine, l’émodine, le chrysophanol et la physcione, ainsi que leurs dérivés : les sennosides A et B, les palmidines A, B et C, la sennidine C, les rhéidines B et C, responsables de l’effet laxatif.
  • Des flavonoïdes catéchiques.
  • Des tanins (5 à 10 %) galliques et catéchiques, responsables de l’effet astringent.
  • L’acide oxalique.
Contre la constipation et la dyspepsie.
  • Racine séchée à raison de 0,2 à 1 g, 3 fois par jour.
  • Infusion (20 minutes) de 1 à 2 g de racine dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Extrait normalisé à raison de 10 à 30 mg d’anthraquinones par jour.
Contre l’herpès labial.
  • Crème contenant 2,3 % (m/m) de rhubarbe et  2,3 % (m/m) de sauge, appliquée toutes les 4 heures pendant la journée, dès l’apparition des lésions et pendant 14 jours
La rhubarbe peut provoquer des spasmes intestinaux douloureux. Elle est contre-indiquée en cas d'occlusion intestinale, de maladies inflammatoires des intestins et de déshydratation. Elle interagit avec les glycosides cardiaques, les antiarythmiques et les médicaments hypokaliémiques (corticostéroïdes, diurétiques). Son utilisation avec le réglisse peut entraîner une hypokaliémie. Les femmes enceintes ou qui allaitent ne doivent pas l’utiliser. Dans tous les autres cas, il ne faut pas en consommer plus de deux semaines de suite. La dose ne doit pas dépasser 30 mg de rhéine (ou d’autres dérivés anthraquinoniques) par jour.