Saule

Photo de MPF [GFDL or CC-BY-SA-3.0], via Wikimedia Commons
Salix alba (Salicacées), appelée aussi Saule blanc, Saule vivier, Saule argenté, Saule commun ou Osier blanc, ainsi que S. daphnoides appelée Saule à feuilles de Laurier, Saule à bois glauque, Saule précoce, Saule noir ou Saule faux Daphné, S. fragilis appelée Saule fragile ou Saule cassant, S. pentandra appelée Saule-laurier ou Saule odorant et S. purpurea appelée Saule pourpre, Osier rouge ou Osier pourpre.
Il existe plus de 300 espèces de saules qui peuplent les régions tempérées ou froides de l’hémisphère nord. Certains sont des arbrisseaux nains, d’autres des arbustes ou des arbres. Le saule blanc pousse en Europe, mais il a été introduit ailleurs, notamment en Amérique du Nord.
On utilise l'écorce des branches de 2 ou 3 ans récoltées au printemps, qui est analgésique, anti-inflammatoire, antipyrétique, antirhumastimale et astringente.
Parmi les principes actifs du saule, on trouve:
  • Des salicylates comprenant la salicine (entre 0,5 à 10 % selon les espèces), la salicortine, la trémulacine, le saliréposide, la picéïne, la triandrine et leurs dérivés.
  • Des flavonoides.
  • Des tanins.
Contre l'inflammation et la douleur (dorsalgie, myalgie, mal de tête), les rhumatismes (arthrite), la dyspepsie, les règles douloureuses, la goutte, la diarrhée, la grippe, la congestion des voies respiratoires et la fièvre.
  • Poudre d’écorce à raison de 1 à 3 g, 3 fois par jour.
  • Décoction (5 minutes) de 1 à 3 g d'écorce dans 150 ml d’eau, 3 fois par jour.
  • Extrait liquide (1:1 éthanol à 25 %) à raison de 1 à 3 ml, 3 fois par jour.
  • Vin de saule (1:13, 15 jours) à raison de 30 ml avant les repas, 3 fois par jour (migraine, maux d'estomac ou rhumatisme).
  • Teinture d'écorce (1:5 éthanol à 25 %) à raison de 5 à 8 ml, 3 fois par jour.
  • Extrait normalisé à raison de 60 à 120 mg de salicyline, 2 fois par jour.
Contre les plaies, les ulcères variqueux, les cors et les durillons.
  • Compresse avec une décoction de 100 g par litre d’eau.
  • Cataplasme de feuilles macérées pendant 24 heures dans du vinaigre.
Les personnes allergiques ou hypersensibles à l'acide acétylsalicylique pourraient également l'être à l'écorce de saule. Le saule pourrait interagir avec les traitements anticoagulants.

Sarriette

Photo de Isidre blanc [CC BY-SA 4.0], via Wikimedia Commons
Satureja montana (Lamiacées) est appelée Sarriette des montagnes, Poivre d’âne, Sarriette vivace ou Sarriette d'hiver. Satureja hortensis, appelée Sarriette annuelle, Sarriette des jardins, ou Sarriette d'été, a des propriétés similaires mais moins prononcées.
La sarriette est une petite plante buissonnante originaire du bassin méditerranéen; elle pousse dans les terrains calcaires ensoleillés et secs. S. montana est une plante vivace à tige ligneuse tandis que S. hortensis est une plante annuelle. Elles sont cultivées sur d’autres continents, notamment en Amérique du Nord, comme plantes ornementales et comme plantes aromatiques.
On utilise les parties aériennes (feuilles et fleurs), qui sont antibiotiques, antifongiques, anti-inflammatoires, antiparasitaires, antivirales, carminatives, digestives et stimulantes.
Parmi les principes actifs de la sarriette, on trouve :
  • Une huile essentielle (0,7 à 1,6 %) composée entre autres de carvacrol, de cymène, de terpinène, de linalol et de thymol.
Contre la dyspepsie, la diarrhée, les flatulences et l'asthénie.
  • Infusion de 2 à 4 g dans 150 ml d’eau, jusqu’à 3 fois par jour; prendre une tasse le matin à jeun comme vermifuge.
Contre les dermatoses.
  • Compresse avec une infusion de 60 g par litre d’eau.
L’huile essentielle peut causer des irritations de la peau; son usage est déconseillé aux femmes enceintes.

Saponaire

Robert Flogaus-Faust, CC BY 4.0, via Wikimedia Commons
Saponaria officinalis (Caryophyllacées) est aussi appelée Saponaire officinale, Savonnaire, Savonnière, Saponière, Herbe à savon, Herbe à foulon, Savon des fossés ou Savon de fosse.
La saponaire est une plante herbacée originaire des régions tempérées d’Eurasie, qui a été introduite en Amérique du Nord. Elle pousse dans les terrains dégagés et plutôt humides, tels que le bord des chemins, les fossés, les clairières, les prairies et les friches.
La racine de la saponaire, séchée et pulvérisée, a été utilisée comme substitut du savon en raison de sa teneur en saponine, un composé qui a la propriété de mousser au contact de l’eau.
On utilise toute la plante, qui est analgésique, diurétique et expectorante.
Parmi les principes actifs de la saponine, on trouve :
  • Des saponines (5 %), dont la gypsogénine et l’acide quillayique.
Contre la toux, la bronchite et les douleurs articulaires.
  • Décoction (8 minutes) de 1 à 2 g de racine dans 150 ml d’eau, 2 fois par jour.
Contre les dermatoses (eczéma).
  • Compresse avec une décoction de 13 g par litre d’eau.
La saponaire est potentiellement toxique et ne doit pas être utilisée sans supervision médicale, ni de façon prolongée.