Technoparc de Montréal

C'est le nouveau haut-lieu de l'ornithologie montréalaise. Il fallait donc que j'aille jeter un œil à ce que tout le monde décrit comme un bijou naturel au cœur de la cité.  Situé entre les pistes de l'aéroport Pierre-Elliott-Trudeau et la zone industrielle de Ville Saint-Laurent, donc pas très invitant à priori, il n'y a que deux raisons de se trouver là : être un naturaliste urbain insensible aux bruits des avions ou vouloir se débarrasser d'un cadavre. 
L'endroit à l'air d'un grand terrain vague boisé aux allures "post-humanité", exactement comme je les aime. Les castors l'ont aménagé en marécage et l'ont rendu accueillant pour la faune friande de ce genre de lieu, incluant les observateurs d'oiseaux. Certains d'entre eux ont d'ailleurs baptisé l'endroit, "les petites Everglades". Je trouvais ça un peu exagéré, jusqu'à ce que je trouve en bordure d'un fossé un arbuste étrange avec des fruits jaune-orange, portés au bout de rameaux de feuilles entières, ovées et alternes. Je n'ai malheureusement pas pris de photo, car de retour à la maison, les quelques caractéristiques que j'avais noté m'ont amené sur Solanum erianthum, une incongruité puisque les plus nordiques se trouvent en Floride.



Tyran tritri
Héron vert
Le même en plus jeune

À quoi les couleuvres pensent-elles ?



Cela fait quelques matins que je surprends la couleuvre rayée venir se percher à l'extrémité de la rambarde du patio. Elle y reste quelques minutes, semblant contempler son domaine en contrebas, avant d'aller s'abriter du soleil, en retrait sous les feuilles de houblon.



En attendant la fin de l'averse


Enfin, il pleut. Alors, en attendant que le temps nous permette d'aller nous promener au parc national du Mont Saint-Bruno, j'ai le temps de vous mettre cette photo d'une "cane branchue" prise sur place, la semaine dernière. Elle barbotait en famille sur un des deux étangs sans nom de l'entrée ouest du parc .