L'impatience du jardinier

J'suis plus capable. Malgré les 50 cm de neige et de glace qui recouvrent le jardin et les 5 cm de neige fraîche annoncée pour cette fin de semaine, il y a aujourd'hui quelque chose de printanier dans l'air ou dans la lumière, qui a déclenché une envie irrépressible de semer et de planter.

Déjà la semaine dernière, j'ai eu une attaque de jardinage. Comme il est prévu d'ajouter trois carottes cultivées dans le jardin des simples, à côté des carottes sauvages pour pouvoir les comparer, plutôt que d'acheter des graines, j'ai eu envie d'essayer de les partir par "bouturage" de têtes de carottes. Quel adon ! Il y en avait justement dans leur dernier arrivage de panier bio. Après avoir coupé trois têtes un peu plus large, les avoir placées dans une boite à biscuit transformée en serre pour maintenir une bonne humidité ambiante, trois ébauches de tiges ont commencé à se former après une semaine . On verra bien jusqu'où ça va aller.

Aujourd'hui, sur la lancée de ce succès, je me suis parti un premier semis d'essai de Verge d'or d'Europe. Je sais que c'est trop tôt, mais je ne peux plus attendre. L'année dernière, les graines en pleine terre n'avaient rien donné, une demi-surprise puisque le fournisseur prévient que leur pouvoir germinatif est médiocre. Cette année, je les pars à l'intérieur dans un substrat plus propice à la germination; je croise les doigts.

Il y a une faute dans l'étiquette, c'est Solidago virgaurea.

You talkin' to me ?

C'était l'été dernier, au centre d'interprétation de la nature du lac Boivin. Manifestement, les écureuils roux prenaient à cœur leur rôle de représentants de la faune.

Un 2 mars autour du Mont Saint-Bruno

Cela faisait longtemps que je n'étais pas sorti. Je sais pourquoi. C'est toujours l'hiver et je suis tanné. Mais bon, si on ne se force pas, on ne fait rien. Et les récompenses nous attendaient au détour du chemin.

Chaque fois que je prends ce chemin, mon regard est accroché par la symétrie parfaite de ce bouleau; chaque fois, je le prends en photo, et chaque fois, je suis déçu par le résultat. 

Dans le sentier du Grand-duc, au pied du Mont Saint-Bruno, il y a un poste de douane tenu par des mésanges à tête noire. Aujourd'hui, alors que nous étions prêts à nous acquitter de notre dû, rien, elles brillaient par leur absence. Nous nous sommes signalés en vain et ce n'est que quelques pas plus loin que nous avons compris qu'elles avaient une autre priorité, en l'occurence celle de déloger une chouette rayée de leur territoire.

Un trois pour un: ma blonde qui aime les mésanges, la mésange qui aime les pompons et la chouette qui aiment les mésanges.

Bon je vous passe les cerfs de Virginie et les pie-grièches, mais pas le harfang, ni les renards. Demain, ce sera safari aux dindons sauvages, le long des lignes américaines (avis aux douaniers états-uniens: ne tirez pas, nous ne sommes jamais armés).