Au Québec, il y a le printemps, qui se produit entre le 20 et le 21 mars comme partout dans l'hémisphère nord, et environ un mois plus tard, il y a la sortie de l'hiver. Le premier passerait complètement inaperçu si la chroniqueuse météo ne se faisait pas un plaisir de nous préciser son heure d'arrivée; la seconde se remarque au changement de plumage des oiseaux, à la sortie de la première marmotte et au gars qui se promène en bermuda par +5°C.
Relent hivernal, ce sizerin flammé tarde à regagner son Grand-Nord natal
Pie-grièche boréale
Avec la mue prénuptiale, le chardonneret jaune abandonne son teint uniformément olivâtre pour adopter son style jaune citron et front noir .
Une promenade dominicale à la Saulaie et à l'arboretum Stephen-Langevin (Boucherville) nous a permis de constater que les migrations suivaient leur cours. De grands radeaux de canards plongeurs composés principalement de grands harles et de garrots à œil d'or se laissaient dériver sur le fleuve, accompagnés de quelques goélands à bec cerclé et de nombreuses bernaches du Canada, très en voix.
Sur la rive, le bruant chanteur, à peine arrivé, commençait à prospecter son territoire et quelques tamias rayés faisaient le plein de vitamines sous l’œil intéressé d'une petite nyctale, qui ne déteste pas à l'occasion un tamia farci aux pommettes .