Roses à gogo

Potentille droite

Grande famille que celle des rosacées. Avec plus de 3000 espèces, il y en a forcément pour tous les goûts.
Les poètes préfèrent la rose, qui ce matin avait déclose. Les gourmands ont l'embarras du choix: abricot, amande, amélanche, cerise, coing, fraise, framboise, mûre, nèfle, pêche, plaquebière, poire, pomme ou prune.
De la rampante à l'arbre, il y en a à tous les étages et dans tous les quartiers, du  jardin royal au terrain vague. Il y en a même qui soignent, comme l'aubépine réputée contre l'insuffisance cardiaque légère, l'ansérine, la tormentille, la sanguisorbe qui arrête les hémorragies (tout est dans le nom), sans oublier la reine-des-prés, de laquelle on a extrait l'aspirine quand le saule ne suffisait pas.

Potentille ansérine: une rose des terrains vagues, qui soigne

Un 23 juin à Longueuil

Une crécerelle d'Amérique est venue se percher dans le jardin. Ce petit rapace diurne, à peine plus gros qu'un merle, aime les espaces ouverts. Jusque dans les années 70, il régnait en maître dans les campagnes québécoises où il était fréquent d'observer le vol stationnaire de la crécerelle en chasse. Aujourd'hui, les doigts d'une seule main suffisent à compter mes observations de la crécerelle au cours d'une année. Une autre victime de l'agriculture industrielle. 

Un 22 juin sur le Mont Saint-Hilaire

Du sommet du mont Saint Hilaire, on aperçoit le centre-ville de Montréal adossé au Mont-Royal et, entre les deux, le mont Saint-Bruno.

À une trentaine de  kilomètres de Montréal à vol d'oiseau, le mont Saint-Hilaire est une de ces collines montérégiennes qui émergent de la vallée du Saint-Laurent. Le lieu est en grande partie protégé par un statut de réserve naturelle en milieu privé et sa valeur écologique lui a valu le titre de réserve de la biosphère par l'UNESCO. C'est aussi un endroit très tendance pour aller faire son jogging, moyennant les 8 $ du droit d'entrée.  
Aussi, choisir de monter au sommet un samedi est une mauvaise idée si vous êtes plus intéressés par l'observation de la nature que par les conversations rarement feutrées des promeneurs.
Heureusement, la réserve est grande et en nous enfonçant dans la forêt par les sentiers les moins fréquentés, nous sommes finalement arrivés dans le domaine de la fée des bois. Un brin facétieuse, elle s'est mise à imiter le "tchic urrr" d'un piranga écarlate, sachant que nous ne résisterions pas à l'envie de le voir. En nous approchant et en relevant la tête pour essayer de trouver l'oiseau, notre regard a croisé un nid de guêpes qui s'est révélé être une chouette rayée. Plus loin, nous avons trouvé le prince charmant, que ma blonde a refusé d'embrasser, et une coiffe abandonnée par un lutin.
Vraiment, le lieu n'a rien perdu de sa magie.


Ouaouaron attendant un baiser
Ancolie du Canada