Des indispensables pour Terre-Neuve

Je ne pars jamais en voyage sans, au minimum, une flore et un guide d'identification des oiseaux. Cela fait un petit peu plus de poids dans les bagages mais je préfère le livre aux applications pour mobiles: les batteries d'un livre ne vous laissent jamais tomber, les livres craignent moins l'humidité et les chocs que l'électronique et les reflets du soleil sur le papier n'empêchent pas de lire.
Pour Terre-Neuve, dont le principal intérêt est la nature, je n'avais rien trouvé de satisfaisant pour la botanique en faisant une recherche trop rapide dans internet. Je me suis donc rabattu sur ma version remaniée et allégée (100 g de clés d'identification numérisées et rassemblées dans une brochure faite maison, au format presque-poche, façon flore de Bonnier) de la flore Marie-Victorin (2 kg de nomenclature désuète et coûteuse), en espérant que la flore de Terre-Neuve ne serait pas trop différente de celle du Québec et en misant sur d'éventuelles ressources locales dans le cas contraire. En ce qui concerne les oiseaux, mon "Sibley" ferait l'affaire.  
Quelques jours après notre arrivée, un jour de pluie nous a amené au Johnson Geo Centre de St.John's, notre plan B en de telles circonstances, et c'est à la boutique de ce musée sur la géologie de Terre-Neuve que j'ai trouvé les trois livres qui nous ont ensuite accompagné dans toutes nos randonnées et les ont même parfois guidées.


Ces trois volumes extrêmement bien faits font partie d'une collection de guides de terrains édités par Bouder Publications, une maison d'édition indépendante basée à Terre-Neuve et Labrador qui a réalisé un travail formidable.

Orchidées de Terre-Neuve

La deuxième quinzaine de juillet semble être un moment propice à l'observation des orchidées de Terre-Neuve, notamment quand la saison accuse trois semaines de retard au dire des cueilleurs de camarine, plaquebières et autres petits fruits.
Toujours est-il que nous ne les cherchions pas particulièrement et qu'elles nous sautaient aux yeux. Les platanthères étaient majoritaires mais le nombre n'est rien en comparaison de l'extravagante beauté de la reine des orchidées; j'ai nommé le cypripède royal à laquelle je ne pensais pas être, un jour, présenté. Évidemment, je me suis incliné à ses pieds.

Cypripède royal
Cypripède acaule
Platanthère dilatée
Platanthère papillon
Aréthuse bulbeuse
Platanthère du Nord
Platanthère claviforme
Pogonie langue-de-serpent
Platanthère à gorge frangée

Carnivores de Terre-Neuve

Marcher dans une tourbière est plus difficile qu'il n'y parait. D'abord, la densité de la végétation ne laisse rien paraître de la quantité d'eau qui imprègne le sol, et au premier pas sur la sphaigne, on s'enfonce comme dans une éponge. Ensuite, il faut faire attention à ne pas poser le pied sur une plante carnivore, non parce qu'elle risque de vous dévorer, mais parce que vous risquez de l’abîmer.
Et des plantes carnivores, il y en a pléthore: sarracénies pourpres, droséras linéaires et à feuilles rondes, utriculaires mineures et cornues, sans oublier la grassette commune; quoique cette dernière préfère les rochers calcaires.

Sarracénie pourpre
Droséra à feuilles rondes
Droséra linéaire
Utriculaire mineure
Grassette commune