Un 26 octobre dans le parc des étangs Antoine-Charlebois

Il reste quelques feuilles à tomber, quelques graines à s'envoler, quelques bernaches à migrer et quelques œufs à pondre pour le sympétrum tardif (Sympetrum vicinum), peut-être la seule libellule encore active en cette saison. Si tardive qu'elle peut se faire surprendre par le gel. 
Peu lui importe, elle a profité de l'été et maintenant elle confie à l'étang la future génération.

Asclépiade commune
Pas de malaise, c'est un mélèze laricin qui se prépare à l'hiver 
Monsieur Sympétrum tardif

Un 13 octobre dans la parc national de la Mauricie



C'est pour ce genre de moments que j'ai mis de côté ma misanthropie pour aller marcher avec Greta Thunberg lorsqu'elle est passée à Montréal; pour qu'il y ait encore des automnes colorés, pour que chaque sommet des Laurentides ne soit pas rasé pour installer le chalet luxueux d'un nanti, pour que l'on y pense à deux fois avant de dénaturer le paysage avec des lignes à haute tension, des autoroutes, des oléoducs ou des mines, pour qu'il reste des espaces suffisamment grands pour que l'on puisse s'y perdre.






Corydale toujours verte

Un 12 octobre dans le parc national de la Mauricie

Fréquenté seulement par quelques touristes européens et asiatiques venus admirer les couleurs de l'automne québécois, le parc était suffisamment tranquille pour entendre les feuilles tomber. En s'écartant des points de vue et de la route par les sentiers les plus difficiles, nous avons rapidement réussi à nous séparer de nos congénères et à trouver la compagnie que nous recherchions, notamment une salamandre cendrée, un écureuil roux et une gélinotte huppée surprise autant que nous et qui nous a gratifiés de sa posture la plus menaçante. Quelques rainettes crucifères, des geais bleus et des mésanges à têtes noire s'occupaient de la bande sonore.

Viorne à feuilles d'aulne
Aster acuminé
Médéole de Virginie
Salamandre cendrée
Gélinotte huppée