1917

Je vais rarement marcher dans mon quartier, je préfère la nature. Hier pourtant, je suis passé à proximité du parc Gentilly Est, un tout petit parc de Longueuil qui abritait un boisé probablement rélictuel de ce qui fut une forêt plus vaste dont il ne reste aujourd'hui que le Parc Michel Chartrand et le boisé du Tremblay, pour ne parler que des espaces significativement verts. Au printemps, aussi étrange que cela puisse paraître au beau milieu des bungalows du 450, on pouvait y voir des trilles et quelques autres représentantes de la flore forestière. 
Malheureusement, je crois que je vais pouvoir en faire mon deuil, car ce que j'ai vu hier ressemble plus au paysage qu'a connu mon arrière grand-père dans les tranchées de 14-18 qu'à autre chose. Seul responsable, l'agrile qui a tué tous les frênes, comme en témoigne la vue de Google. J'espère seulement que l'on replantera rapidement  et le plus "naturellement" possible.

Le printemps dans le boisé du Tremblay

Avant de m'atteler à la création d'exercices pour relever le niveau de littératie des technologues en génie industriel, je suis allé accueillir le printemps dans le boisé du Tremblay. Une arrivée saluée par les tambours du pic mineur, mais sans trompette. Plus discret, le saule a décidé de marquer l'événement en accouchant de ses chatons.

Un 15 mars aux étangs-Antoine-Charlebois

Il me restait à découvrir ce lieu (1,2,3) en hiver et donc 5 jours pour passer à l'action, car le rendez-vous avec le printemps est fixé au 19 mars. Les bernaches du Canada le savent bien et commencent à prospecter un terrain où s'installer. Moins exigeantes ou peut-être plus frileuses que les oies des neiges qui nichent exclusivement dans le Grand Nord, n'importe quel endroit entre le centre des États-Unis et le nord du Canada convient à la bernache, s'il n'est pas trop éloigné d'un point d'eau.
Bien que les couples retournent généralement sur le territoire qu'ils ont coutume de fréquenter, ils ont intérêt à réserver tôt, car la concurrence est vive. Et si l'hiver veut se faire prier, il suffit de se replier vers un lieu plus hospitalier. Quand on peut faire plus de 1000 km par jour, ce n'est pas vraiment un problème.