Le cabanon, un refuge de la biodiversité

Un petit mot écrit en pensant à mon amie Huguette qui ne peut courir ni la planète ni la nature en raison du confinement et qui va avoir le temps de me lire.
Aujourd'hui, il sera question de notre cabanon de jardin dont le sous-sol s'est avéré au fil des années être un refuge pour toutes sortes d'espèces animales; certaines bienvenues, d'autres moins. Ainsi, nous avons déjà eu une colonie de guêpes communes, une colonie de bourdons, des couleuvres rayées, des souris à pattes blanches, des musaraignes, des campagnols, un ou des rats, une hermine, des lapins à queue blanche et des marmottes. Il n' y a que la moufette rayée, tant espérée, qui refuse toujours d'honorer notre cabanonde sa présence; je l'ai pourtant croisée plusieurs fois.
Un jeune représentant des lapins à queue blanche
Une des 8 marmottes que j'ai déménagées de mon jardin

Cette année, c'est l'émoi à la maison. Depuis le confinement de ma blonde et le télétravail avec vue sur le jardin, nous voyons au moins une fois par jour un tamia rayé sillonné le jardin à la recherche de nourriture. Cela fait au moins une vingtaine d'années que nous n'en avions pas vu, depuis que nos deux chats et nous sommes devenus propriétaires de la maison. À notre arrivée, il y en avait au moins trois; un an après, les chats avaient fait le ménage. Puis les chats sont morts, il y a une couple d'années, et l'espoir est revenu l'année dernière avec un tamia, vu une fois sous une mangeoire pour oiseaux.

Comme l'espèce est menacée d'extinction dans le jardin, mais désirée, je suis allé disperser quelques abris et tas de graines pour protéger le parcours de notre survivant, quelques vieux bacs à fleurs en bois vermoulu que j'ai retournés et percés aux extrémités. Ça et quelques tas de graines devraient l'encourager à s'installer, malgré notre présence qui va se faire plus fréquente avec la COVID et les beaux jours.

Un 31 mars dans le boisé du Tremblay

Bon allez, ce matin, je me suis encore dévoué pour aller vous chercher des signes du printemps dans le boisé du Tremblay; quelle vie !
J'en ai trouvé sous la forme d'une hépatique à lobes aigus prête à fleurir et d'un vacher à tête brune guettant sa future ou ses victimes du haut d'un érable.

Sans rapport avec le printemps, j'ai aussi trouvé quelques traces de ces boulets que l'humanité traîne dans son sillage. Ouvrez-leur des espaces naturels, aménagez-leur des sentiers, installez des bancs pour qu'ils profitent des lieux et ils trouveront le moyen de vous pourrir l'endroit.

Un 29 mars dans le boisé du Tremblay

Junco ardoisé
Bruant chanteur

Une sortie matinale et rapide avant la pluie que les oiseaux devaient sentir approcher, car il régnait une espèce de frénésie comparable à celle que l'on voit avant une tempête de neige. Je ne sais pas ce qu'ils perçoivent, un changement dans la lumière, dans la pression atmosphérique ou autre chose dans l'air, mais j'ai la conviction qu'ils sont plus compétents que moi en prévision météorologique.
Et cette neige qui refuse de fondre !